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Posté le Mar 15 Sep 2015 - 16:55

i'll lose my head, i'll make the news
if i wake up and you're gone,

what should i do?


♙♙♙♙♙


Toc toc toc. Toc. Quatre coups, car trois, le standard de l'occasion, ne semblaient pas en dire suffisamment long. Trois coups ne véhiculaient pas la confusion, l'irritation et la profonde amertume de celui qui n'eut même pas droit à un mot. On lui prêtait facilement des cornes et une fourche, à Oz, mais même lui n'épluchait pas ses vêtements du plancher au lever du soleil avant d'aller se murer dans son silence. Elle l'avait détesté longtemps, il le savait, pour ce qu'elle venait de lui faire endurer. S'il n'avait pas trouvé Ava si hypocrite, l'ironie de la situation l'aurait fait rire. Quatre coups, car la sonnette avait quelque chose de trop impersonnel. Car personne ne répond jamais à l'appel de la sonnette, mais bien aux phalanges contre le bois. Quelque chose d'inexplicable, d'alarmant. Le cavalier de l'apocalypse dans une veste Yves Saint Laurent. Il lui avait offert assez de chances de se défiler – qu'elle avait toutes saisies -, il avait dû en arriver à l'artillerie lourde. Un coup de fil pour connaître son adresse, les pneus dans les flaques, les phalanges sur le bois. Il pleuvait encore. Les intempéries ne s'étaient presque pas arrêtées depuis ce soir, ce majestueux soir, où Oz s'était laissé surprendre par l'orage. D.C. à l'arrivée de l'automne. Tu parles d'un été indien. La ville entière, qui savait être ingrate, semblait vouloir remuer le couteau dans la plaie. Souligner la mélancolie inconnue, inédite, difficilement identifiable au début. La gêne entre les côtes, qui oscillait inconfortablement quand il se retournait sous les draps. Les gouttes s'écrasant violemment sur la fenêtre, en rythme avec les inspirations inachevées d'Ava, inconsciente mélodie que son fichu crâne de surdoué avait mémorisé à la note près. Il n'avait pas arrêté de pleuvoir et, désormais, elles étaient partout autour de lui, ces inspirations. Sur le pare-brise de sa voiture, dès qu'il mettait le nez dehors, s'emmêlant dans ses cheveux et se répandant sous ses semelles. Il n'en pouvait plus. Il voulait que la pluie s'arrête. Alors il avait choisi la dernière des options : se pointer, un mercredi soir, à sa porte. Dieu savait que le face-à-face ne leur avait pas réussi pendant longtemps, et qu'elle n'allait probablement pas apprécier la présence d'Oz sur son paillasson, mais c'était entièrement sa faute à elle. Elle avait eu plus d'une semaine pour répondre, décrocher, lui parler, l'envoyer paître verbalement, si elle le voulait. Elle avait préféré l'écarter entièrement. Sa faute à elle. Il finit par entendre du son de l'autre côté de la porte. Il savait qu'elle était chez elle, de la lumière filtrait sous la porte jusqu'au corridor sombre. Il était à deux doigts de lâcher un "ouvre, je sais que t'es là" accusateur et impatient, s'il ne soupçonnait pas que le fait de révéler l'identité du visiteur serait la meilleure façon de la pousser à rester cloîtrée. Alors il se tut, jusqu'à ce que la porte s'ouvrit enfin, laissant glisser la lumière de l'intérieur sur le plancher du hall, et sur un Oskar amer, adossé à l'embrasure. "Bien. T'es en vie." Lâcha-t-il simplement, en guise de salutations. Ce n'était pas l'entrée en matière qu'il avait préparé, réfléchi. Il appelait ça l'effet Moore. Rien ne respectait jamais le plan.
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Posté le Mer 16 Sep 2015 - 1:22

- WHAT GOES AROUND, COMES AROUND.
Les minutes défilent. L’obscurité envahit la pièce faiblement éclairée par les scintillements des réverbères des rues de Washington. Et plus ces minutes défilent, plus Ava s’arrache les cheveux. Les pieds lovés dans les longs poils de son tapis écru, le dos appuyé contre sa table basse, Ava elle a le regard ailleurs, perdu dans un monde parallèle, un monde qui ne regarde qu’elle. Inconsciemment, elle joue avec le crayon entre ses longs doigts puis se penche pour griffonner quelque chose sur cette maquette tristement vierge en face d’elle, baignée de la lumière blanchâtre de sa lampe à travailler posée à même le sol. Elle efface, s’énerve. Elle ré-écrit, ré-efface, peste de nouveau. Elle jette son crayon et se lève d’un seul tenant. Ses muscles tremblent de fatigue, mais elle les ignore. Elle ne peut abandonner maintenant. Elle ne peut abandonner tout court. Elle aurait aimé que les journées soient plus longues Ava, car vingt-quatre heures ne lui suffisent apparemment pas pour mettre à exécution la moitié des plans se formant dans son esprit dès la sonnerie de son réveil. Elle admire un instant le bordel sans nom formé à ses pieds.  Sur le comptoir trône un fond de bouteille de rouge. Du vin français, une caisse envoyée par le patriarche pour son anniversaire. L’effort ne vient pas de lui mais bien de sa mère et un quelconque talent de devin ne lui est d’aucune utilité pour pouvoir le deviner. Peu importe, il n’est même pas bon. L’âpreté du liquide lui assèche les papilles et très vite elle pose brusquement le verre sur le marbre de l’îlot. Ava, elle ne sait même pas pourquoi elle continue d’en boire. Toc, toc, toc, toc. Le bruit sourd déchire le silence confortable, son cœur manque un battement sous l’effet de la surprise. L’étonnement se peint sur son visage et pendant de longues secondes, elle reste ainsi, immobile, s’en savoir quoi faire, à se poser mille questions sur l’identité de l’inconnu derrière sa porte. Mais Ava, elle n’est pas effrayée, non. Elle ouvre, lentement. Probablement qu’elle n’aurait pas dû. Son cœur s’accélère, fait un raté, une seconde fois. « Bien. T'es en vie. » Il lui faut bien quelques secondes à Ava pour comprendre qu’il était bel et bien là, appuyé nonchalamment sur le chambranle de la porte. De sa porte. Toutes ces longues heures, ces longues journées à soigneusement le fuir, l’éviter, faire la morte, et tous les synonymes possibles et imaginables, tout s’évapore. Tout. Elle avait tenté par tous les moyens de mettre cette folle nuit de côté, le mettre de côté, le ranger au fin fond de son esprit. Tout part en fumée. Tout. Elle croise les bras sur sa poitrine. Son ton à lui est froid. Non, tu ne le laisseras pas foutre le bordel dans ton esprit à nouveau, Ava. « Et ? » Le visage de la brune feint une incompréhension trop flagrante pour être réelle. Une incompréhension voulue. « Il ne t’est pas venu à l’esprit que je n’avais tout simplement pas envie de te manifester un quelconque signe de vie. » Sa réplique est aussi saillante que la lame de rasoir la plus affutée. « Rentre chez toi, tu veux. » ajoute-t-elle avec lassitude. Ava, elle préfère couper court, le congédier rapidement. Oskar, c’est le terrain glissant, le terrain dangereux, et il est essentiel pour Ava d’oublier cette nuit consumée entre ses draps blancs. Entre les murs de son appartement. Ava, elle doit se préserver avant tout et ça en deviendrait presque un instinct de survie.
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Posté le Mer 16 Sep 2015 - 22:53

Au moins, la surprise sur le visage d'Ava, qu'elle avait masqué une seconde trop tard, avait un élément satisfaisant. Ce mouvement de sourcils mal à l'aise valait à lui seul le trajet sous la flotte. Si elle avait cru, espéré peut-être, qu'il disparaitrait complètement de sa vie car elle avait vu l'intérieur de son appartement, elle allait devoir reconsidérer l'entière situation. Elle n'avait jamais su l'éviter, jamais totalement, et ce depuis la première fois que leurs regards s'étaient croisés. Ça n'était pas prêt de changer. L'univers, et Oskar, en avaient décidé autrement. Peut-être aurait-elle pu l'emporter sur l'univers. Mais pas sur Oz. Presque automatiquement, comme s'il déclenchait un réflexe chez elle, Ava croisa les bras, serrant les lèvres en une ligne figée qui ne parvenait pas à ôter quoi que ce soit à sa beauté. Poupée agacée en contre-jour. Sa bouche avait une teinte discrète de bordeaux, que la partie du cerveau d'Oz bien trop attachée aux détails assimila à du vin rouge. Foutus neurones exaltés qui, il le savait, allaient en retenir la teinte précise et la conjurer dès que ses pensées divaguaient. Il s'était longuement demandé si elle ne faisait que regretter cette nuit ensemble, ou si, dans le fond, il n'avait pas été seul dans son désarroi. Mais si il lui restait le moindre doute au sujet de la véritable raison de son mutisme, il disparut lorsqu'elle ouvrit la bouche. Ce dédain chorégraphié, ce mépris dramatique. Trop brut pour en retirer une hésitation qu'il aurait tout donné pour entrevoir. Une preuve qu'il n'était pas fou, qu'il y avait eu des flammes sous cette nuit pluvieuse. "Il ne t'est pas venu à l'esprit que je n'avais tout simplement pas envie de te manifester un quelconque signe de vie." Ava était beaucoup de choses, mais elle n'était pas idiote. Evidemment que ça lui était venu à l'esprit, évidemment que ça le rongeait et que ça avait fini par être tellement acide dans son estomac qu'il n'avait pas eu d'autre choix que de venir en personne. Evidemment. Evidemment qu'il ne rentrerait pas chez lui, pas comme ça, pas en étant resté case départ. Il n'avait pas la prétention de se croire irrésistible. Pas avec elle. Mais il espérait trouver dans son refus catégorique une douche froide, un rappel sur terre. "Après que j'aie fait tout ce chemin pour tes beaux yeux, tu ne vas même pas me proposer un verre de ce vin rouge que tu bois ?" Soupira Oz, s'appuyant nonchalamment sur son autre jambe, se penchant vers elle, utilisant sa hauteur à son avantage. Si simple d'enfiler les vieux costumes. L'arrogance, l'insolence qu'elle avait repoussée depuis la première seconde. Ce sens de l'observation bien trop acéré qu'il savait pouvoir être menaçant. Car c'était plus simple que d'avouer la gêne entre les côtes, l'inconfortable impression d'avoir oublié quelque chose. Et qu'elle aussi, elle avait des yeux. Il avait tellement peur qu'elle les utilise pour lire l'angoisse dans les siens. Alors il redevenait naturellement Oz la suffisance, car elle ne pourrait sans doute pas croire en l'existence d'Oskar le manque.


Dernière édition par Oskar Hazard-Perry le Jeu 17 Sep 2015 - 9:40, édité 1 fois
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Posté le Jeu 17 Sep 2015 - 0:46
Sur le moment, Ava, elle est déterminée à ne pas le laisser franchir le pas de sa porte et le laisser apposer son empreinte un peu partout, son parfum sur les tissus des rideaux. Oui, elle est décidée Ava. Décidée à ne pas laisser l’image du rouquin se tenant au beau milieu de son salon s’imprimer dans son esprit et ne plus jamais en sortir. Non, son appartement doit rester neutre. Son appartement doit rester un lieu de réflexion pur, non pas entaché par le souvenir de son visage à chaque fois qu’elle pose le regard dans un coin. Les bras croisés sur la poitrine en signe d’affront, elle lui fait face, de son pauvre mètre soixante-dix, lui intimant non sans fermeté de prendre le chemin du retour. Oui, sur le moment elle est décidée Ava. Elle sait quoi faire, elle sait quoi répliquer. Elle en est persuadée Ava. Et puis l’instant d’après elle ne sait plus vraiment. Ce qui lui paraissait si clair la seconde passée, ne l’est plus. La faute à son regard pénétrant à lui. Le traitre. Mais elle ne montre rien de la guerre qui sévit dans ses pensées, des questions qui fusent sans qu’elle n’y trouve de réponses concrètes. Elle attend qu’il batte en retraite, elle attend de le voir s’éloigner dans le corridor. Elle attend de le voir insister, peut-être. Mais elle ne se donne pas le droit d’y penser pas même une misérable seconde. Ses pensées se mêlent et se démêlent. Ava, tu déconnes. « Après que j'aie fait tout ce chemin pour tes beaux yeux, tu ne vas même pas me proposer un verre de ce vin rouge que tu bois ? » Oz se penche alors vers elle, la dominant de toute sa grandeur, de toute sa prestance. Depuis combien de temps retient-elle sa respiration ? Elle maintient cependant son regard, sans lâcher prise. Ce serait trop simple de se laisser aller. Ava, elle s’en voudrait, elle le sait. Comme elle s’en veut d’avoir bien trop apprécié la nuit passée à ses côtés. Ava, elle ne veut pas souffrir, plus jamais. Alors elle évite soigneusement ceux qui pourraient la faire basculer. Lui faire boire l’ignoble vin du patriarche lui donnerait-il envie de prendre ses jambes à son cou ? L’idée de l’empoisonner légèrement pourrait sembler alléchante l’espace d’un très très court instant. Mais il serait alors question de le faire rentrer. Ava, tu déconnes. « Tu veux me faire croire avoir conduit jusqu’ici dans le seul but de me savoir en vie ? Parce que si c’est le cas, mes beaux yeux vont très bien, je te remercie. Et tu ne voudrais sûrement pas tremper tes lèvres dans ce vin, à moins d’y perdre le goût. » L’option de l’empoisonnement n’est donc plus d’actualité. Elle observe le moindre de ses gestes. Le moindre clignement de paupières. Oz ne sait à quel point elle se bat avec elle-même, à quel point elle fatigue à faire autant fumer son cerveau. Et puis elle lâche prise. Un peu. Elle se dit qu’il n’y a rien de mal si elle s’impose ses limites. Pourquoi est-elle si faible à son contact ? Et aussi rapidement ? « Ok, une demi-heure pas plus. Et pas de fausses idées. » Elle se doit de le préciser, Ava avec son ton pseudo-menaçant. Peut-être plus pour se rassurer elle-même. Mais elle sait que dès le moment où il sera parti, elle s’en voudra d’avoir entrouvert une porte, de l’avoir laissé penser qu’elle finit par accepter, toujours. Qu’elle est facile, faible. Elle se déporte sur un côté pour lui laisser la place d’entrer et de pénétrer son intimité. Elle s’en mordrait les doigts, Ava. Mais c’est bien trop tard maintenant. Il faut assumer.
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Posté le Jeu 17 Sep 2015 - 9:40


Le changement était presque imperceptible. On lui a bien appris à rester stoïque, à Ava. Sa reine des glaces qui ne lui avait jamais offert un sourire franc que lorsqu'il se trouvait par hasard derrière l'épaule de quelqu'un qu'elle appréciait. Mais changement il y avait  - dans la ligne de sa mâchoire, dans la posture de ses épaules. Infime ouverture dans laquelle Oskar tenta d'empêcher son espoir de s'engouffrer. Le simple fait qu'elle ne lui ait pas claqué la porte au nez en apercevant son visage était déjà une victoire en soi. Il ne savait pas ce qu'il espérait de cette rencontre, dans le fond. Certainement pas un accueil chaleureux et un cortège de bienvenue. Peut-être avait-il simplement voulu s'assurer qu'il ne lui laissait pas la chance de l'oublier car lui, il se souvenait de tout. Alors, quand elle fit un pas de côté pour le laisser entrer, il remercia mentalement le dieu en qui il n'avait jamais cru. "Et pas de fausses idées." Avait-elle ajouté avec son intonation habituelle, répressive. "Je viens en ami." Déclara Oskar, mains en l'air comme pour prouver son innocence, alors qu'il fit un pas à l'intérieur des lignes ennemies. Faux, archi-faux. Ils n'avaient jamais été amis, pas une seule seconde. Il n'y avait rien d'amical dans la façon dont les yeux d'Oz s'étaient déjà arrêtés plusieurs fois sur les lèvres d'Ava depuis qu'elle avait ouvert la porte. Mais il prendrait ce qu'elle lui donnerait. Contrairement à ce qu'elle s'imaginait sans doute, il savait être reconnaissant. En la croisant de si près, il ne se tourna pas vers elle pour lui murmurer quoi que ce soit à l'oreille, il ne laissa pas ses yeux s'attarder le long de ses clavicules. Il entra car, pour une fois, il voulait lui donner une seule bonne raison de ne pas le détester. L'intérieur de l'appartement, remarqua-t-il en jetant un coup d'œil alentour, était à l'image d'Ava. Sophistiqué, féminin, précis. Chaleureux aussi, songea-t-il, bien qu'il n'avait jamais été confronté à cette facette d'elle auparavant. Un concentré d'elle, qu'il parvint tout juste à assimiler sans fléchir. L'odeur d'amandes, de shampoing et de pluie. La lumière feutrée, ponctuelle.  Point lumineux sur le tapis épais. Oskar s'approcha sans trop réfléchir, car il préférait être envahissant que sembler pris au dépourvu. "Alors c'est ça, Ava Moore dans son habitat naturel." Souffla-t-il, plus pour lui-même que pour son hôte, en s'agenouillant là où, il le comprit directement, elle devait se trouver avant qu'il ne vienne la déranger. Le papier glacé luisant sous la lueur de l'ampoule, les coups de crayons nets. Il s'assit afin d'observer son travail de plus près, fasciné par l'artiste en elle qu'il soupçonnait par sa démarche mais reconnut à son trait. "C'est sympa, chez toi. Pas de stalactites sur le plafond, pas d'amants sous le canapé… C'est à se demander pourquoi tu ne m'as pas invité plus tôt." Remarqua Oz avec son sourire cynique, celui qui montrait les dents, celui dont il savait qu'il la rendait folle. Car il avait peur. D'elle, de son appartement, de ses coups de crayons. Car il ne voulait pas l'effrayer, aussi. Sa lionne, dont il soupçonnait que la vérité la ferait fuir plus rapidement que leurs joutes habituelles.
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Posté le Jeu 17 Sep 2015 - 20:04
Tout était clair, limpide dans son esprit. Ava, elle avait réussi à ranger de côté ce qui pourrait la perturber, ce qui pourrait se mettre entre elle et son boulot, ce qui pourrait la détourner de ses objectifs et du travail qu’elle doit fournir. Ne plus donner signe de vie était pour elle la meilleure initiative, la meilleure décision à prendre pour son propre bien et elle espérait qu’il en fasse de même. Elle avait espéré qu’Oskar ne la recontacte, qu’Oskar ait oublié, qu’Oskar ne revienne pas. Parce qu’au plus profond d’elle même, elle savait comment elle réagirait si elle se retrouvait de nouveau face à lui. Elle réagirait exactement comme ce qu’elle venait de faire à l’instant : Le repousser, encore et encore, et puis le laisser resurgir dans son esprit. Et en l’occurrence le laisser surgir chez elle. Il avance être venu en ami, et Ava ne peut s’empêcher d’hausser les yeux au ciel dans son dos sans un mot de plus. Elle ferme doucement la porte, un peu trop peut-être. Comme si s’enfermer avec lui pour de bon lui était symbolique. Comme s’il avait gagné la guerre qui sévissait dans ses pensées. Le regard d’Ava accompagne la démarche d’Oskar trop occupé à découvrir chaque recoin de son appartement pour comprendre qu’elle ne le quitte pas des yeux. Immobile, elle le laisse explorer, ne sachant que faire de ses dix doigts. Il semble à l’aise, ou du moins, plus à l’aise qu’elle et elle en vient à se demander si son esprit est aussi peu clair que le sien. S’il est aussi tiraillé qu’elle, s’il a autant envie de la repousser qu’être à ses côtés. A réfléchir autant, elle a les yeux dans le vide Ava, et se rend compte qu’Oskar parle et qu’elle n’a pas fait attention à ses premiers mots. Il est accroupi devant ses esquisses sur le tapis et elle finit par bouger un pied pour avancer au centre de la pièce, gênée de le voir s’introduire si brutalement dans son intimité. Elle n’en a pas réellement l’habitude, Ava. Elle ne fait entrer presque personne ici à part ses amis. Mais elle ne dit rien, elle encaisse. Sa remarque lui arrache néanmoins un mince sourire, mais elle décide de ne pas répondre à ce pique. Et puis elle tique, Ava. Elle tique sur la dernière partie de sa phrase. « T'inviter en tant que quoi ? En tant qu'ami ? Parce que je ne couche pas avec mes amis. » lâcha-t-elle finalement, impitoyable, après un moment de silence de sa part. Ava lui rend son sourire insolent. Il est plus simple pour elle de paraître froide, distante, sarcastique. Elle se sent plus forte, plus à même de l’affronter. Elle le laisse aller et venir, observer, et elle se sent épiée Ava, comme s’il en apprenait plus sur elle. Elle passe alors derrière l’ilot de la cuisine ouverte et se contente de jeter la bouteille de vin dans sa poubelle. Elle n’a pas envie de s’expliquer quant à ce vin, n’a pas envie de s’expliquer sur sa famille surtout. Et surtout pas à lui. Ava, elle n’a pas envie qu’il découvre même un centième de son père, ou de son frère fraichement sorti de prison. « Je ne te propose pas de vin malheureusement. Je n’ai plus que de l’alcool fort.. ou du jus d’orange. Le jus d’orange c’est pas mal pour quelqu’un seulement de passage, non ? » Le même ton ironique. Protège-toi Ava.
Spoiler:
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Posté le Jeu 17 Sep 2015 - 22:12

Il y avait quelque chose de surréaliste dans le moment. L'appartement était baigné de la lumière légèrement orangée des réverbères qui donnait un air nébuleux à la scène. Oskar avait instinctivement pénétré les lieux, envahit l'atmosphère, car c'était ce qu'il savait faire de mieux. Prendre de la place. Enfouir les preuves. Il s'apercevait qu'il n'avait pas suffisamment planifié cette visite. Il s'était imaginé un couloir générique, les lèvres d'Ava se figeant, une réponse acerbe – jusque là, il pouvait cocher le tout. Il n'avait pas vraiment pensé au reste, trop inquiet qu'elle puisse simplement décider de garder sa porte close. L'intérieur, l'après, ça, c'était à pieds joints dans l'inconnu. Il avait naïvement cru qu'il était toujours dans son élément dans un appartement féminin, sans se rendre compte qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'en observer les détails car il avait toujours eu un visage trop près du sien. "Parce que je ne couche pas avec mes amis." Lâcha-t-elle d'entre ses dents. Oz tourna la tête, cherchant à croiser son regard, espérant que celle qui pensait faire mouche verrait la victoire sur son visage. C'était la première allusion que l'un deux laissait échapper au sujet de leur nuit amputée, et elle avait été effectuée par Ava. Sans avoir été capable de mettre des mots sur le lien de cause à effet, Oskar eut la nette impression d'avoir repris le contrôle. Il avait évité le pire, l'amnésie sélective. Le jeu du "si on se tait, ça ne s'est jamais produit" qu'il abhorrait tant. Il aurait dû se douter qu'elle n'était pas de ce genre là, qu'elle ne s'était pas défait de son honnêteté brutale en passant le seuil de son condo.  Pour une fois, la fierté caractéristique d'Ava œuvrait à son avantage. "Les femmes, c'est de la politique," lui avait un jour dit son père. Ayant grandi sous les drapeaux, Oz s'était toujours connu un talent pour la diplomatie. Le seul problème, c'est que jusqu'à présent, Ava avait échappé à toute généralisation. Pourtant, il y avait quelque chose de stratégique, peut-être d'inconscient, dans la façon dont elle alla se placer de l'autre côté d'une frontière de fortune. L'îlot, et un Oskar abandonné sur le continent. Il prit ses rames, se releva et en trois grandes enjambées la rejoint, penchant sa longue silhouette au dessus de la surface lisse qu'elle avait mise entre eux. Il fixait ses lèvres sans pudeur cette fois, tandis qu'elle finissait sa tirade sur une pique qu'il ne releva même pas. Sa bouche était pleine de la quantité de réponses sarcastiques impliquant l'alcool fort, Ava et un appartement, mais les mots qui la quittèrent furent bien différents. "Sors avec moi, Ava Moore." Voix basse, presque féline, pourtant le sourire l'accompagnant était reptilien. Coudes déposés sur l'îlot, il avait dangereusement approché leurs visages, sachant que si elle reculait, c'était un aveu de faiblesse. "Juste un rendez-vous. Donne-moi une soirée." Car c'était ça, au fond, le but. Quatre coups, les pneus dans les flaques. Le noeud dans le ventre et la lumière orangée. Ça avait été la raison de ses coups de fils répétés, alors qu'il adorait disparaître d'un claquement de doigts. Il voulait qu'elle lui donne une chance. De jouer un autre rôle que celui auquel elle l'avait cantonné. De lui faire prendre conscience qu'il n'était pas une erreur. Même s'il y avait dans le ton l'arrogance dont il était friand, les mots étaient nouveaux. Il n'avait pas le courage de jouer à leur badinage habituel alors que les mots lui brûlaient la langue. Il s'était suffisamment entendu les prononcer mentalement, renvoyés par le silence, pour pouvoir les contenir plus longtemps.
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Posté le Lun 21 Sep 2015 - 18:57
Elle est sur son territoire Ava, au sein d’un espace qu’elle connaît particulièrement bien et pourtant, elle n’en est pas plus à l’aise. Bien au contraire, Ava ne sait sur quel pied danser. Alors elle préfère agir comme elle l’a toujours fait –et comme elle sait si bien le faire- en la présence d’Oskar : jouer la carte du sarcasme, le visage impassible et froid ne laissant deviner la moindre once de faiblesse. Pourtant elle le sait Ava qu’au fond, elle finit par être impuissante face à lui, qu’elle finit par craquer. Et pendant des jours elle s’était interdit d’y penser même l’espace d’une seconde s’étant assurée de se forger une nouvelle carapace assez solide pour pouvoir lui claquer la porte au nez dans pareille situation. Mais il ne lui avait pas laissé assez de temps Oskar. Il ne lui avait pas laissé assez de répit pour ne plus rien ressentir s’il venait à la croiser, à l’effleurer. D’habitude, ce n’est pas aussi compliqué. Elle s’applique à se trouver un homme obéissant avec lequel elle pourrait s’oublier un instant et repartir comme elle était venue, sans éprouver pas même un battement de cœur un peu trop fougueux, ce pincement au creux de l’estomac quand elle plonge les yeux dans les siens. Elle n’éprouve rien d’autre que le plaisir passé sous les draps et c’est bien plus simple ainsi. Alors à cet instant, elle s’en veut beaucoup Ava. Elle s’en veut de ressentir, d’avoir le cœur qui bat, de ne pouvoir s’empêcher de le fixer à la dérobée. Elle s’en veut car elle sait où ça mènerait, car elle connaît les conséquences pour ne les avoir que trop vécues par le passé. L’îlot lui permet d’établir une certaine distance physique qui la rassure. Elle ne le montre pas, ne se démonte pas, du moins en apparence. Il est loin, accroupi sur ses travaux, et même si elle n’aime pas qu’on pose un œil sur ses esquisses non terminées, l’envie de le tenir éloigné est plus forte que le jugement qu’il pourrait porter sur ses ébauches. Mais malheureusement pour elle, il ne reste pas longtemps à maintenir sagement les quelques mètres entre eux. Il s’approche finalement pour lui faire face derrière son plan de travail en marbre et Ava se fait violence pour ne pas reculer. Tu n’es pas faible Ava, pas contre lui. Et après un silence étrange, ses lèvres échappent en un murmure une chose à laquelle elle ne s’attendait pas le moins du monde, une arme redoutable. « Sors avec moi, Ava Moore. » Elle ne capte pas tout de suite Ava. Ça lui paraît bien trop absurde, bien trop irréel. Tout lui paraît illusoire autour d’elle, d’ailleurs. Mais son regard à lui, dévisageant la moindre parcelle de son visage sans gêne, la moindre émotion, est bien réel. Oskar pose ses coudes devant lui, se rapprochant dangereusement de la brune défiant sans le moindre doute sa capacité à déchanter avec l’arrogance qui le caractérise si bien. « Juste un rendez-vous. Donne-moi une soirée. » Ava, elle ouvre la bouche, puis la referme sans qu’aucun son ne traverse la barrière de ses lèvres. Oskar a réussi à lui couper l’herbe sous le pied et elle ne dit plus rien, Ava. Elle ne sait surtout pas quoi dire et un amas de questions fusent dans son esprit qu’elle n’arrive à faire taire. Elle est plus partagée que jamais Ava. Se perdre ou affronter. « Je ne comprends pas pourquoi tu insistes Oskar, pourquoi tu es venu, nous deux, ça s’est passé et c’est tout. A quoi ça servirait d’aller.. plus loin ? » À part vous faire du mal un jour où l’autre ? se retient-elle d’ajouter en baissant les yeux, refusant d’affronter son regard trop persuasif, ses lèvres qu’elle voudrait tant embrasser. Ava, elle est cantonnée dans l’idée qu’il finirait par lui faire du mal. Que n’importe quelle histoire d’amour est vouée à l’échec, et elle n’arrive à voir plus loin que la souffrance que cela pourrait procurer à son cœur un jour ou l’autre. Dans cet état d’esprit, elle n’a d’autres choix que de se protéger. À quoi bon même essayer ? « On aurait pas du passer cette nuit ensemble. » lâche-t-elle dans un souffle. Ce n’est pas réellement ce qu’elle avait voulu dire, elle ne voulait pas qu’il pense en cette phrase, qu’elle regrettait leur acte. Mais elle ne se corrige pas. Non elle ne regrette pas, Ava. Elle devrait pour son propre bien, mais non. C’est juste qu’elle n’en serait pas là, à se battre avec elle même avec tant de force. Elle relève lentement les yeux vers son visage, s’abstint pour autant de parler. Elle ne sait plus Ava.
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