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JAIRIS + je voulais te dire que je t'aime et que tu m'as vraiment manqué... enfin, non. Empty

Posté le Lun 21 Sep 2015 - 23:09


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
Ivre de ce parfum si différent du tien, pire
J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


Je suis fier de ma connerie, putain, qu'est-ce que je suis fier de ma connerie. Bon, il faut encore que j'arrive à aller jusqu'au bout, mais pour le moment, ça a l'air relativement bien parti. T'as pas voulu me suivre en Amérique latine, j'vais t'en faire voir de toutes les couleurs et pile-poil sur ton lieu de travail. J'ai hâte de voir ta tronche ! Bon, je ne la verrais pas vraiment, mais la réaction après risque d'être magique. Des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. J'aurais très bien pu venir te voir avec un putain de bouquet de fleurs et une carte où j'aurais écrit « Tu m'as vraiment manqué, tête à claques. », enfin non, si on avait été un peu moins con, j'aurais dû écrire un truc du style « Tu m'as vraiment manqué, Iris. Je n'ai pas arrêté de penser à toi. Je t'aime. » Oh putain, non, je n’aurais jamais pu t'écrire une connerie pareille, enfin une connerie, on s'entend, autant de réalité. Ça n'aurait pas été moi, ça n'aurait pas été nous, ça aurait été trop bizarre. Bref, j'ai mieux qu'un bouquet de fleurs, mieux qu'une petite carte d'amour à la con, mieux que des retrouvailles à l'eau de rose. J'ai trouvé le truc qui nous correspond, une suite logique à notre amitié. Ouais notre amitié, toi et moi, ce n’est pas une grande histoire d'amour, loin de là.

Je me dirige vers ton lieu de travail. Comment je sais où tu travailles ? C'est une putain histoire, une histoire digne d'un des meilleurs films d'espion. Ouais, bon, j'exagère un peu, on est à Fairfax, hein. En gros, j'ai rapidement su que tu bossais au centre commercial de la ville. Bah, ouais, quand les gens m'ont vu, ils m'ont directement parlé de toi. À croire que lorsque les gens pensent à moi, ils sont obligés de penser à toi. Donc, je me suis un peu senti con quand je n’ai pas trop su quoi répondre quand ils m'ont demandé ce que tu devenais. J'ai d'ailleurs eu envie de buter le premier qui m'a dit « Lais tu ne sais pas ? Iris, elle bosse au centre commercial ! » Non mec, je le sais pas et si tu continues à enfoncer le couteau dans la plaie, tu vas bouffer de la terre. Bon, j'ai gardé mon sourire à la con, j'ai sorti une excuse à la con et j'suis parti en râlant comme un con. Parce que merde. Merde, quoi. Il y a des mecs qui savent où tu bosses alors que tu leur as quasiment jamais parlé et moi. MOI. Ton meilleur ami -et plus- j'en avais pas la moindre idée. Bref, quand j'ai appris ça, j'suis parti faire un tour au centre commercial. Sauf que j'avais pas trop envie de tomber sur toi à l'improviste alors j'ai vite fait demi-tour. J'voulais un truc du tonnerre, un truc qui te marque, un truc qui te rappelle qui je suis bordel. Un truc digne de nous, quoi. Donc, j'suis allé voir ton padre un jour où t'étais pas là. J'avoue que j'étais un peu en stress, pas parce que j'allais voir ton père, c'est plus mon père que mon propre paternel, mais parce que j'voulais vraiment pas tomber sur toi. J'suis venu en pleine journée, coup de chance, tu bossais. Hallelujah. J'ai discuté un peu avec lui, un peu, c'est assez relatif, j'ai passé mon après-midi avec lui. On a bien rigolé, j'ai toujours apprécié ton père, les années n'ont pas changé cela. Je crois qu'il a toujours capté que je t'aimais un peu plus qu'une simple amie, mais il m'en a jamais parlé et c'est beaucoup mieux comme ça. Au final, j'ai appris où tu travaillais et je lui ai fait promettre de ne pas t'en parler. « J'compte lui faire une p'tite surprise pour nos retrouvailles, donc si vous pouviez ne rien lui dire, ce serait top. » Il m'a souri, je ne pense pas qu'il se doutait que je comptais te faire une crasse, mais il a acquiescé. À l'heure actuelle, je ne sais toujours pas s'il a tenu parole, d'ailleurs je ne sais pas non plus si tu es au courant que je suis de retour, mais ça n'a pas d'importance. Après tout, tu n'es jamais venue me voir, alors c'est plutôt bon signe. Bon, tu me diras, après le joli « Va te faire foutre Sparks », le dernier message que j'ai reçu de ta part, je ne pense pas que tu serais venu me voir. Je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi je viens te voir, enfin si je sais, mais je ne veux pas me l'avouer. Je ne t'aime pas, tu ne m'as pas manqué, je n'ai pas pensé à toi quasiment tous les jours, non. Non, j'suis un mec sans cœur, sans le moindre sentiment, c'est tellement mieux.

Bref, grâce à ton père j'ai appris où tu bossais et j'ai directement eu une illumination. T'as vraiment choisi le mauvais magasin et je ne peux qu'en être ravi. Ouais, tu bosses pour un grand ami de mon père. Genre, son meilleur ami d'enfance, le mec que j'ai vu un nombre incalculable de fois à la maison, le mec qui m'a vu grandir, en gros, le mec qui ne peut pas me refuser un service. Enfin, si, il peut, mais un joli sourire digne d'un Sparks, un petit rappel de tout ce que mon père a fait pour lui et puis un petit air désespéré et c'est dans la poche. « Tu sais, cette nana, je l'aime comme un dingue. Ça fait des années, je n'arrive toujours pas à m'en remettre. Je suis amoureux, genre, vraiment, c'est pas une nana comme ça, cette fois c'est la bonne. Je te jure, j'ai jamais vécu ça. Je voudrais la faire craquer, j'ai essayé pas mal de choses, mais c'est une femme compliquée. J'veux lui faire la plus belle déclaration du monde, le truc qu'elle ne pourra jamais oublier. Tu ne peux pas me dire non. » J'ai fait une petite tête désespérée, la tête du mec vraiment amoureux. Bon, ça, c'était pas vraiment compliqué à faire, mais on ne va pas relever. Puis avant qu'il dise quoique ce soit, j'ai continué sur ma lancée. « Puis tu sais, papa il en a marre que je collectionne les femmes. Il voudrait que je me pose, que ce soit dans les études ou avec une femme. Tu le sais très bien, en plus tu la connais, c'est une femme bien, elle est sérieuse pas comme toutes les autres. » Corde sensible, tout le monde sait que mon père en a ras le bol que j'enchaîne les nanas, c'est pas nouveau. Un p'tit sourire, le p'tit rire qui va avec et la vanne qui achève le tout. « Et si tu veux, je te glisse un p'tit billet pour. » Je l'ai vu lever les yeux au ciel, plein de désespoir et finalement, dans la poche ! « Bon okay, Jaeson, mais c'est bien parce que c'est toi. Par contre, pas à un moment où y a trop de monde. » À cet instant, j'avoue, j'étais à deux doigts de crier un putain de « Yeees ! » qui aurait secoué tout le quartier et faire une danse totalement ridicule. Bon, j'suis un mec avec des principes -ou pas- donc je me suis retenu. J'sais pas trop ce qui m'en a empêché, sûrement la peur qu’il revienne sur sa décision. « Merci, je te revaudrai ça et ne t'inquiète pas, je vais pas foutre la merde dans ton magasin ». Haha. Haha. Haha. Si seulement il avait su... Si seulement... Il aurait dit non direct, c'est sûr. Mais, il ne savait pas et tant mieux moi.

Je suis rentré chez moi, après tout pour faire les choses bien fallait que j'attende un peu avant de me lancer. Le propriétaire du magasin a enfin fini par m'appeler, bon on ne va pas se mentir, je l'ai un peu harcelé aussi, il a pas trop eu le choix. C'est donc ainsi que je me retrouve à l'heure actuelle à me diriger vers ton lieu de travail, serein et prêt à te faire la plus belle déclaration du monde. Tout le monde y croit, n'est-ce pas ?

J'arrive donc par la porte arrière, bah ouais, je vais pas me faire cramer direct en rentrant comme tout le monde. Le pote de mon père m'amène vers l'arrière de la boutique, je le remercie à nouveau de me laisser passer mon message et je m'installe. Il commence alors à m'expliquer, à croire que j'suis un putain d'abruti. « Alors, t'appuie là et tu parles. » Ouais, merci mec, sans toi, j'aurais jamais deviné. Faut que je parle dans le micro aussi, non ? Je n’aime pas quand les gens me prennent pour un con. Je réfléchis un instant, ça va faire trois jours que j'attends ce moment, mais je ne sais toujours pas ce que je vais te dire. Ouais, j'suis du genre à prévoir les choses longtemps à l'avance. J'inspire doucement, je jette un coup d'œil au patron qui reste à côté de moi. Merde, ça, c'était pas prévu par contre, bon tant pis, je vais improviser. Dernière inspiration et je me lance ! « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous souhaite la bienvenue dans le magasin. J'espère que vous passez un agréable moment et que vous trouvez votre bonheur. » J'adresse un clin d'œil au propriétaire, il faut bien que je lui lâche quelques compliments pour éviter qu'il me trucide totalement. « Je voulais faire passer un p’tit message pour une certaine demoiselle. Ceci est un message qui vient tout droit d'Amérique latine spécialement pour toi. Toi, la moche qui se reconnaîtra aussitôt. Sache que sans toi, la vie a été belle, mieux que si tu étais venue. J'ai baisé tout un tas de nanas et j'tiens à dire à la jolie blonde qui vient tout juste de rentrer dans le magasin que si elle veut, je suis prêt à... » Merde, il a capté un peu trop vite à mon goût. Il me prend le bras et se met à gueuler alors que j'appuie toujours sur le bouton. « Tu fais quoi là ? Ce n’est pas ce que tu m'avais dit. Tu dégages ! » Je lui adresse mon plus beau sourire, un putain de sourire qui veut dire « je t'emmerde mec, si t'es con c'est pas ma faute » et je me lève. Je n’ai pas réussi à aller jusqu'au bout, mais c'est mieux que rien. J'suis débile et franchement, j'en suis plus que ravi. Ouais j'suis puéril, ouais j'suis un vrai gamin, mais je m'en tamponne royalement. Avant de quitter la pièce, je lance quand même au vieux. « Merci, je te revaudrais ça. » ... dans tes rêves, mais merci quand même. Je passe en plein dans le magasin, je me dirige tout droit vers toi. J'sais exactement où tu te trouves, je t'ai vu sur les caméras et une fois à ta hauteur, je te souris. Ouais, je t'adresse un grand sourire comme si de rien était, comme si y avait pas eu ces deux longues années, comme si je ne venais pas de foutre la merde à ton boulot, comme si tout cela était plus que banal. Puis, je te lance simplement un : « tiens ça fait longtemps Harden. » Pas de « tu m'as manqué », pas de « j'ai pensé à toi pendant ces deux ans », pas de « je t'aime », pas de conneries de ce style. Juste un putain de sourire et une phrase à la con. Je sens que mon temps est compté, je sens que je vais me faire dégager par la sécurité d'ici peu, je sens que je vais me faire tuer par mon père. Mais surtout, je sens que je m'en fous, je m'en fous totalement. T'es là en face de moi et c'est tout ce qui compte.
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Weston Sparks
Fairfax
Weston Sparks

Date d'inscription : 12/09/2015
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Points : 4
Avatar : David Beckham
Autres comptes : aucun, mais j'étais Iris Harden avant.
Pseudo/prénom : long way home / mat'
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Posté le Lun 21 Sep 2015 - 23:17


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
Ivre de ce parfum si différent du tien, pire
J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


Je sentais quelque chose qui me chatouillait le visage, mais j’étais encore plongé dans mon sommeil et j’avais du mal à émerger. Machinalement, j’essayais de repousser la source de ces chatouilles, tout en grognant, le glamour à l’état pur. « Iris, réveille-toi. » Une jambe par-dessus la couverture, la tête enfouie dans l’oreiller, je ne voulais rien entendre. « Yo bitch, tu vas être en retard alors bouge ton cul ! » Là, j’ouvris l’œil. What the fuck ?!! Il éclata de rire, et moi aussi quand je l’aperçus avec son petit bouquet de fleurs arrachés tout droit de du parterre de devant le bâtiment, assis à côté de moi. « T’es vraiment dingue tu sais. » Il sourit. On aurait dit que je venais de lui dire des mots doux, mais bon, il avait l’habitude, moi et les compliments, ça n’avait jamais été le grand amour, à tort sûrement, parce que c’était peut-être ce qui m’avait fait perdre Jaeson à l’époque, mais j’y travaillais, si si, je vous jure, j’essayais, mais bon, se livrer, ce n’était pas trop mon truc, et encore moins dire des trucs que je ne pensais pas. Bien sûr, j’avais beaucoup d’affection pour lui, mais je n’étais pas le genre de meuf à afficher ses sentiments à tout va, à crier sur tous les toits qu’elle était en couple, à changer son statut sur Facebook et à parler de son mec à tout bout de champs. Moi, si on ne me connaissait pas, on ne se doutait même pas que j’avais quelqu’un dans ma vie. Puis bon, c’était vraiment ridicule, mais j’avais du mal à me laisser complètement aller avec lui, j’avais mis cette putain de barrière qui m’empêchait de lui donner tout l’amour qu’il méritait, en gros, j’étais une handicapée de l’amour, et le pire dans tout ça, c’est que j’en étais consciente, et que je savais que ça ne s’arrangerait pas, que je l’enfermais dans une relation qui ne le comblerait pas, du moins pas entièrement, mais je ne disais rien, je faisais semblant. J’étais égoïste, et ça me faisait mal au cœur, mais je préférais me voiler la face, c’était tellement plus facile que de m’avouer la vérité. Iris n’est pas Iris sans Jaeson, mon père l’avait vu, May l’avait sûrement vu aussi bien qu’elle ne m’en ait jamais parlé, Fairfax entier l’avait peut-être remarqué, mais moi je niais. Il était sorti de ma vie et moi j’étais là à m’empêcher de vivre parce que je cherchais quelque chose qui n’existait plus, comme si je pouvais retrouver ce que lui et moi on avait avec quelqu’un d’autre. C’était voué à l’échec, alors je me mentais à moi-même. Oui Iris, t’as trouvé le mec parfait, il t’aime, et toi… ba toi tu l’aimes aussi, enfin tu l’aimes bien… tu l’apprécies. C’est un peu pareil au fond, puis l’amour ne se commande pas, mais ça va venir, faut te laisser du temps, il mérite que tu sois amoureuse de lui, ne le quitte pas. La même rengaine, un refrain pour me persuader que j’avais raison. Oui, j’avais raison, regardez le-là sur ce lit, avec ses fleurs et son sourire. Je l’attirai vers moi et l’embrassai fougueusement. « J’ai de la chance de t’avoir. » Finalement, il était temps de me lever, j’embauchais dans une heure et la journée promettait d’être longue. Ni une ni deux, je filai sous la douche, réajustai mon lissage, maquillait mon visage fatigué et enfilai ma tenue de combat : mon beau et sexy t-shit à rayures noirs et blancs, uniforme si féminin de mes copains de chez Foot Locker. « Bonne journée ! » lancais-je à travers l’appartement. Ma coloc' était levée, elle était assise dans le canapé avec son bol de céréales, et mon copain finissait de se préparer aussi dans ma chambre. Il avait pris l’habitude de squatter de temps en temps à l’appartement, puis lui & May s’entendaient à merveille donc tout allait pour le mieux.

« Salut ! T’as choisi la nouvelle paire de Jojo ! T’as bien raison, elles envoient du rêve celles-là ! Tu fais quelle pointure, je vais te les chercher, faut que tu les essayes, je te promets que t’es trop à l’aise dedans ! » J’aimais bien rester cool avec les gens, genre c’étaient grave mes potes, ça instaure une relation de confiance et de suite, t’as gagné des points avec le potentiel acheteur. Ils sont là à m’écouter, ils oublient que j’suis une vendeuse et que j’suis là pour atteindre des objectifs, que je veux ma prime et que je suis prête à tout… Ba ouais, c’est mon air amical, ils s’imaginent qu’un pote ne leur mentirait pas, et comme dans leur tête, j’suis leur copine, même si on s’est rencontré il y a environ trente secondes, la mayonnaise prend et l’affaire est dans le sac. Au début, mon responsable était à fond sur mon dos à cause de ça : « Iris, ton langage. Iris, t’es trop familière ! » Puis il a vu mes chiffres et il a arrêté. Bon après, c’est sûr que je vais élever un peu le niveau avec les gens qui ne sont pas de notre génération, c’est clair, mais pour les gens de mon âge, tranquille, venez chez Iris, on s’aime tous et on se fait tous confiance ! BisounoursLand chez Foot Locker, saisissez l’occasion de vous faire berner et ressortez avec des baskets dont vous n’avez pas besoin ! Check. A ma pause déjeuner, j’en avais profité pour rappeler mon père… Il m’appelait rarement, alors chacun de ses coups de fil m’inquiétait direct. « Papa, tout va bien ? Papa ? » Une seconde de silence, mon cœur battait la chamade. « Oui oui ça va, je voulais juste savoir comment s’était passé le travail ? Quelque chose d’intéressant à me raconter ? » Je fronçais les sourcils. Depuis quand mon père s’intéressait à mes journées de boulot ? Bon, bien sûr, je lui racontais les anecdotes lorsqu’il y en avait le soir à la maison à l’époque, et maintenant que j’avais déménagé, les récits de mes incroyables aventures au petit mall de Fairfax se faisaient plus rares, mais de là à me téléphoner en milieu de journée, je trouvais ça vraiment étonnant. « Non, rien à signaler papa, la routine quoi. T’es sûr que tout va bien ? » Il m’assura que oui, puis mit fin à la conversation, me faisant promettre une visite sous peu. Bizarre. Bref, j’allais effectivement lui rendre visite plus tard parce que quelque chose clochait, ou peut-être que je lui manquais tout simplement. Le pauvre était désormais tout seul à la maison, et même s’il m’avait dit et répété que tout se passerait bien si je partais, j’avais eu mal au cœur de l’abandonner à lui-même. Mon pauvre petit papounet. Merde, 14h, c’était déjà l’heure de reprendre. Je rangeai vite mes affaires dans mon casier et retournai en magasin. Les clients s’enchainaient, et là, je sentais que j’étais sur un bon coup avec le mec qui venait de rentrer. J’étais une fille et je savais jouer de mes charmes lorsqu’il le fallait. Un petit sourire coquin, quelques battement de cils et une envolée de chevelure, il était déjà sous le charme et je pouvais lui faire acheter n’importe quoi s’il pensait chopper mon numéro à la fin de la transaction. Le mec imaginait déjà la promo du siècle « Pour 200$ d’achat, vous gagnez le droit d’inviter Iris à sortir. » La blague. Les mecs prennent tellement la confiance, c’est affligeant, mais bon, si ça fait marcher mes affaires, moi, je n’ai rien contre. « Et pourquoi t’essayes pas ce débardeur, avec ta musculature, ça mettrait en avant tes atouts tu vois… » Ouais j’y allais franco, mais ça marchait bien, alors pourquoi s’en priver. Pendant qu’il était dans la cabine, la musique se mit à grésiller. Je regardais mes collègues, qui, apparemment, ne comprenaient pas non plus ce qui se passait. Ils passaient en plus le son du moment, j’étais même prête à faire la choré de Silento au milieu du store tellement cette chanson m’ambiançait. « Now watch me whip, now watch me nae nae ! » Donc au lieu de ça, on avait le silence, et la respiration de bœuf d’un mec qui apparemment ne savait pas comment utiliser un micro. Il se passait quoi là ? Finalement, quelqu’un commença à parler, c’était trop bizarre. Au début, je me disais que c’était une pub et je n’écoutais pas vraiment, mais cette voix… Mon corps tout entier se figea. Non, ce n’était pas possible, c’était encore moi qui faisais ma petite crise, j’étais en pleine paranoïa et je me faisais encore des idées, c’était tout bonnement impossible qu’il soit là, à parler dans le micro du magasin. Bon sang Iris, ressaisis-toi. J’étais pathétique, à l’affut du moindre mot, de la moindre intonation qui me confirmerait qu’il était bien là. « Je voulais faire passer un p’tit message pour une certaine demoiselle. Ceci est un message qui vient tout droit d'Amérique latine spécialement pour toi. Toi, la moche qui se reconnaîtra aussitôt. Sache que sans toi, la vie a été belle, mieux que si tu étais venue. J'ai baisé tout un tas de nanas et j'tiens à dire à la jolie blonde qui vient tout juste de rentrer dans le magasin que si elle veut, je suis prêt à... » Je restais immobile, choquée, énervée, mais tellement contente qu’il soit là, qu’il me parle à moi. Mon cœur battait la chamade et mes mains étaient moites, il était là, quelque part, à quelques mètres de moi. Je me retournai et cherchai du regard ce mec qui avait fait, fut un temps, de ma vie un vrai rollercoaster. PAF. Le temps venait de s’arrêter, Jaeson Sparks se présentait en face de moi, son sourire colgate dessiné sur son visage. Il n’avait pas tellement changé, un peu plus viril, il avait pris du muscle et clairement de l’assurance pour oser se pointer en face de moi la bouche en cœur. Il attendait quoi ? Que je le prenne dans mes bras ? Il m’avait laissée pourrir ici, m’asseoir sur mes rêves pendant que lui vivait la vie de nomade dont il avait toujours voulue. Ouais, ba en quittant Fairfax, il avait aussi tiré une croix sur tout ce qu’il avait ici, sur moi, sur notre amitié, il avait tout ruiné. J’étais tellement en colère, il osait revenir et tout foutre en l’air encore plus. Bordel, j’avais essayé de me construire une vie tant bien que mal dans l’ombre de son souvenir, de notre souvenir, et voilà qu’il revenait comme le messie. Il aurait pu dire plein de choses, il aurait pu… Mais non. Digne de lui-même, putain je le détestais. « tiens ça fait longtemps Harden. » Je ne méritais donc pas mieux que ca après deux ans ? Il avait cru quoi ? Qu’il pouvait reprendre là où il avait choisi que ca s’arrête ? Il n’y avait plus d’Harden qui tienne, il avait perdu le droit de jouer. « Je croyais que tu étais censé m’oublier Sparks ? Tu ne te souviens pas de ta promesse sur le terrain de foot ? Parce que moi j’ai rempli la mienne, je t’ai rayé de ma vie. Et concernant le bilan de tes aventures, j’espère qu’elles n’ont pas été trop décues les pauvres, parce que je me souviens qu’à l’époque, t’assurais pas tellement au pieu.  » J’avais fait exprès de parler plus fort, il m’avait affichée, à mon tour. Puis au cas où certains n'avaient pas compris, il était à présent difficile de nier que la "moche" dont il parlait, c'était moi. C’est à ce moment-là que l’autre abruti sortit de sa cabine avec son débardeur sur les épaules, je l’avais oublié lui, il avait l’air d’un mec à qui il faudrait greffer une paire de couilles, c’était pathétique. « Alors miss, classe ou classe ? » Je ne daignai même pas jeter un œil, je refermai direct sa cabine, tirant le rideau devant sa tronche de cake. « Parfait, prends-le ». C’était pas le moment, vraiment pas.
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Posté le Lun 21 Sep 2015 - 23:23


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
Ivre de ce parfum si différent du tien, pire
J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


J'ai la banane, ouais, j'ai sûrement l'air con, mais impossible de virer ce sourire qui illumine mon visage. Tu es en face de moi après deux ans, deux longues années. Tu es là et finalement, je me sens bien, ça ne devrait pas m'étonner et pourtant c'est le cas. Ça a toujours été toi et moi contre le reste du monde, ça a toujours été explosif entre nous et pourtant, je le sais sans vouloir me l'avouer, je ne peux pas vivre sans toi. Bon, c'est quelque chose que je ne te dirais jamais, j'ai dû mal à me le dire alors te l'avouer, on ne va pas abuser. Tu ne laisses rien afficher, ton visage reste impénétrable. Je ne sais pas si à l'heure actuelle, tu as juste envie de m'envoyer chier ou même de me tuer sur place. Je doute que tu aies envie de me sauter dans les bras ou alors tu as vraiment changé en deux ans. Tu es toujours la même, pourtant tu sembles différente, j'ai quand même loupé deux ans de ta vie. Alors oui, au début, on a continué à se parler, puis t'as fini par m'envoyer chier, totalement. J'ai été con de croire que tu me suivrais, mais je me disais que tu ferais au moins l'effort de laisser ta fierté de côté juste l'espace de quelques instants. Je ne te proposais pas de tout quitter, mais de laisser tes problèmes durant un mois ou deux. Je ne te l'ai jamais dit, mais ton refus m'a blessé, ouais j'étais blessé dans mon égo. Pour une fois que je m'ouvrais un minimum à toi, je me suis pris le vent du siècle, pas une légère brise, non, non, la tempête du siècle. À partir de ce jour, je ne t'ai plus jamais rien envoyé, sur Facebook, par message, que dalle. Je t'ai supprimé de ma vie, du moins, j'ai tenté parce qu'on ne supprime pas une si belle amitié, on ne supprime pas tous les souvenirs et tu as continué à hanter mon esprit et mon cœur.

Tu es donc là, en face de moi, j'ai envie de te prendre dans mes bras, mais je me retiens, ce n'est pas nous. « Je croyais que tu étais censé m’oublier Sparks ? Tu ne te souviens pas de ta promesse sur le terrain de foot ? Parce que moi j’ai rempli la mienne, je t’ai rayé de ma vie. Et concernant le bilan de tes aventures, j’espère qu’elles n’ont pas été trop déçues les pauvres, parce que je me souviens qu’à l’époque, t’assurais pas tellement au pieu. » Tes propos me font mal, ouais, ça fait mal, mais je me mets tout de même à rire doucement. Ça a toujours été comme ça entre nous, on n’a jamais réussi à se dire clairement ce que l'on pense. Alors j'ose espérer que tu mens, je me dis qu'au fond tu n'as pas pu me virer aussi facilement de ta vie. Je n'ai pas le temps de réagir, d'ouvrir la bouche qu'un homme sort de la cabine juste derrière toi et qu'il te balance. « Alors miss, classe ou classe ? » Je lève un sourcil et je lui lance avec un regard noir. Non, mais il est sérieux, celui-là, d'où il te parle comme ça ? Il déconne ou quoi ? Mais ta réaction me fait plaisir, tu ne le regardes même pas et tu refermes sa cabine. « Parfait, prends-le. » Et là, mon sourire revient. Finalement, j'ai quand même gardé une place dans ton cœur. Je suis quand même plus important qu'un pauvre type, ça fait plaisir, même si au fond, c'est un peu normal. Je pose mon regard droit dans le tien. « Alors, tu dragues les clients maintenant ? Je vois que mon départ ne t'a pas réussi. » Petit air sûr de moi et ça passe comme une lettre à la poste. Au fond, ce n'est pas juste une pique en plus, non, je veux vraiment savoir ce qu'il se passe dans ta vie côté cœur. Après tout, tu n'as jamais été à moi, alors, tu n'avais aucune raison de m'attendre. Puis, je ne t'ai pas attendu non plus, même si dans toutes les femmes que j'ai côtoyées aucune ne t'arrivait à la cheville. Ça a toujours été toi, même si je ne te l'ai jamais dit, et ce sera toujours toi. Tu es la seule femme présente dans mon cœur, celle qui me fait me sentir vivant, celle qui me fait vibrer, mais tu es aussi celle qui m'a fait le plus souffrir. Entre amour et haine, on a toujours été trop compliqué. « Et tu sais très bien que je ne peux pas t'oublier... Tu es tellement importante dans ma vie. » J'utilise un ton ironique afin que tu comprennes que je me fous de toi. Pourtant, c'est un peu trop vrai, beaucoup trop à mes yeux. Je ne relève pas ta réflexion sur mes performances sexuelles, j'aurais tout le temps de te montrer que je me suis nettement amélioré, bien que je ne pense pas avoir été un mauvais coup quand j'suis parti. Alors ouais, au début, ce n’était pas le top, mais à la fin, tu avais plutôt l'air de prendre ton pied avec moi.

Je jette un coup d'œil vers la porte qui mène à l'arrière du magasin. Je ne le sens pas, je pense que le pote de mon père va vouloir que je dégage. Je l'ai énervé, je le sais très bien, il me l'a clairement fait comprendre. Puis, je pense qu'à l'heure actuelle, cet homme n'a qu'une envie : me tuer. Je le vois d'ailleurs sortir en trombe et je repose mon regard sur toi. « J'ai pas beaucoup de temps. Tu finis à quelle heure ? J'aimerais beaucoup que tu me paies un verre. » Je te regarde, je le regarde, je te regarde, je le regarde. Je le sens qui s'approche et je sens que je vais devoir dégager...
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Fairfax
Weston Sparks

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JAIRIS + je voulais te dire que je t'aime et que tu m'as vraiment manqué... enfin, non. Empty

Posté le Lun 21 Sep 2015 - 23:28


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
Ivre de ce parfum si différent du tien, pire
J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


J’avais besoin que quelqu’un me pince, qu’on me réveille parce que ça ne pouvait pas être vrai, c’était impossible, du moins, je n’étais pas prête. J’étais forcément en plein rêve, Jaeson ne pouvait pas être là, en face de moi, revenu la bouche en cœur à me tacler comme si ces deux dernières années n’avaient pas existé. Il était parti, il avait choisi de me quitter en même temps qu’il avait quitté Fairfax, et même si on ne s’était jamais dit les choses clairement, qu’on avait fait semblant, on savait tous les deux à ce moment-là que c’était ce qui se tramait. C’était ce qui m’avait fait le plus mal… depuis la mort de ma mère. Je détestais devoir dire adieu aux gens, et lui, il avait été cette personne sur qui je m’étais appuyée dans tous les compartiments de ma vie : mon meilleur ami, mon sex friend, mon petit ami ? Oui et non, il ne l’avait jamais été officiellement mais il occupait cette place, elle lui était attribuée sans que les choses soit équivoques. On savait tous les deux que c’était comme ça, alors lorsqu’il était parti, il avait renoncé à nous aussi, il m’avait abandonnée au milieu de tout le reste, de tout ce qui n’importait pas vraiment. J’étais seule avec mon père et tous ces gens dont je n’avais rien à foutre, j’avais perdu ma lumière en pleine nuit, mon oxygène en plein milieu des fonds marins. J’avais suffoqué, longtemps, la solitude m’avait étouffée au point de le détester, lui, je l’aimais à le haïr, je le sentais au plus profond de moi. Je le détestais d’avoir occupé une part si importante de ma vie que je ne me sentais plus moi-même en son absence, j’étais dépendante de ce connard de Sparks et ça m’avait achevée. Pourtant, j’avais, doucement mais sûrement, essayé de rebâtir un semblant d’équilibre, j’avais construit ma vie pierre par pierre jusqu’à finalement être heureuse, au moins un peu. Je travaillais, mon père avait retrouvé du boulot, j’avais enfin mon appartement à moi, et puis j’avais un petit ami qui m’aimait réellement, qui ne me repoussait pas pour mieux m’attirer, il ne jouait pas ce jeu malsain avec moi, c’était simple, et ça faisait du bien. Ma vie était bien, mais son sourire me disait qu’elle n’allait pas le rester, parce qu’il était lui, et j’étais moi, et lui et moi, ça n’avait jamais été simple, mais bordel, je ne m’étais jamais sentie aussi vivante qu’auprès de lui : en colère, hystérique ou passionnée, il me rendait folle, et si je savais qu’il allait tout foutre en l’air, j’étais aussi excitée de le savoir de retour. Bien sûr, il était hors de question de lui montrer qu’une partie de moi était euphorique, non, il fallait que je me concentre sur l’essentiel : je le détestais. Tout me revenait en tête, je me revoyais avec une boule dans la gorge, incapable d’avaler le moindre morceau de pain, et mon père inquiet qui n’osait même pas mentionner son nom, je revoyais le sourire de Duncan et nos moments à deux, ces moments doux et romantiques, toutes ces choses qui lui ne m’avait offerte et ne serait jamais capable de me donner. « Alors, tu dragues les clients maintenant ? Je vois que mon départ ne t'a pas réussie. » Ses conneries me ramenèrent à la réalité, et son ton ironique ne me faisait même pas rire. « Au contraire Sparks, je ne suis on ne peut plus heureuse, et ton absence y est pour beaucoup. » Je clignais des yeux et gardait un sourire figé, hypocrite mais qui duperait au moins les clients présents dans le magasin et témoins de notre scène de ménage. Il ramenait tout à lui, comme toujours. Lui n’avait pas changé, pas évolué, toujours aussi égocentrique. « En tout cas, je peux constater que tu n’as toujours pas rencontré l’humilité au cours de tes voyages. Dommage, je suis sûre qu’elle ne t’aurait pas fait de mal. » Je lui balançais ça en même temps que je rangeais les articles laissés à l’abandon dans les cabines d’essayages. J’essayais de paraitre distante, comme si son retour ne me faisait ni chaud ni froid, alors que c’était tout le contraire, son apparition m’avait fait froid dans le dos, pourtant, j’avais super chaud, je sentais mes joues monter en température. Gosh je devais être rouge tomate, c’était la honte. Il fallait que j’aille prendre l’air, ou que je bois un grand verre d’eau, que je me rafraichisse. D’ailleurs, qui avait coupé la clim dans ce fichu magasin, il faisait une chaleur à crever là-dedans ! Je n’osais même plus le regarder, je sentais ses yeux bleus perçants posés sur moi et je me sentais déjà toute fragile. « Et tu sais très bien que je ne peux pas t'oublier... Tu es tellement importante dans ma vie. » C’en était trop, je sentais mes yeux déborder de larmes, d’émotions, de rage, je ne savais pas trop, mais je ne pouvais plus rien contrôler, il venait bouleverser ma vie comme il l’avait fait en partant, il n’avait pas le droit ! Toujours dos à lui, je fixais le mur et tentais de me ressaisir, je ne pouvais pas lui montrer mes faiblesses, il gagnerait. J’étais Iris Harden, une fille forte et indépendante, ce mec-là n’était plus rien pour moi, je l’avais rayé de ma vie, il ne me faisait aucun effet, d’ailleurs je n’avais pas envie de lui parler. Je me répétais ca en boucle, plus pour me convaincre que comme une réelle conviction. Après quelques secondes, je le fixai enfin. Mon ventre se tordit dans tous les sens, je sentis une immense boule étouffer tous mes autres organes pour venir se fixer à l’intérieur. Je tremblais et j’espérais qu’il ne le perçoive ni dans ma voix, ni à travers mon corps. Soudain, j’entendis hurler à l’autre bout du magasin et mon patron s’avança, furieux, vers nous. Il était tellement fâché que j’avais l’impression qu’il allait foutre Jaeson dehors à coups de pieds dans le derrière. Il marmonnait tout un tas de trucs que je ne comprenais même pas, avant de chasser Jaeson sans préavis. Ce dernier venait de me demander à quelle heure je terminais, et je n’avais pas eu le temps de lui répondre qu’il était déjà foutu dehors. J’avais bien envie de me retourner et de le laisser dans sa merde, mais ça voulait aussi dire le laisser partir, encore une fois, et même si ça me faisait mal de l’avouer, je ne le supporterais pas. Je ne savais même pas pourquoi il était revenu, et si ce n’était que temporaire et que je ne le revoyais plus jamais, ou pire, et s’il avait quelque chose d’important à me dire ? J’allais demander à mon responsable une deuxième pause, quitte à finir plus tard ce soir, je ne pouvais pas le laisser s’échapper, oui, j’allais sortir de ce magasin et aller boire ce putain de verre avec lui, on allait se dire les choses comme deux adultes et tourner la page, j’allais enfin pouvoir faire mon deuil et avancer sans son ombre à chaque coin de la rue. « Chef, est-ce que… » Je n’eus pas le temps de continuer qu’il me fusilla du regard. « Toi, c’est la dernière fois que tu fous le bordel comme ça dans mon magasin, prends tes affaires et tire-toi, je te mets à pied pendant une semaine ! » Hein ? Mais j’y étais pour rien moi, qu’est-ce que j’y pouvais si ce crétin s’était foutu de sa gueule, j’étais innocente ! « Mais… » Il était déjà parti, claquant la porte derrière lui, me laissant là seule face à un mur. Ok. Je regardai mes collègues, impuissante, puis filai chercher mon sac. J’avais la haine, à peine de retour que déjà mon équilibre n’était plus. Une minute, une putain de minute dans ma vie et il m’avait faite virer. J’étais tellement énervée, je sortis en trombe, mon t-shirt à rayures toujours sur le dos, ma casquette sur la tête, et cherchai Sparks du coin de l’œil. Je l’aperçus quelques mètres plus loin, assis sur un banc, la tête dans son portable. « Je viens d’me faire renvoyer à cause de toi, alors je te préviens, c’est toi qui paye. » J’étais là, debout en face de lui, prête à aller m’asseoir à une table avec lui, je prenais le risque, parce que notre histoire avait toujours été un jeu, et j’y avais gagné plus que je n’avais perdu. Ma plus grande défaite, c’était de l’avoir perdu lui, et cette fois, je jouais tous mes jetons, je jouais avec le feu, je misais tout, tapis !
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