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Sully B. O'Connell
Fairfax
Sully B. O'Connell

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Posté le Dim 13 Sep 2015 - 22:35
You’re the best I ever had and I’m trying not to get stuck in my head ∞ Odelly
« Allez, c’est ma tournée mes belles » Je souriais de toutes mes dents à ses deux jeunes filles devant moi, qui attendaient leur verre avec impatience. Au fond, ce n’était qu’un rituel pour moi, une façon d’en avoir une dans mon lit. « Merci » me disent-elle, en gloussant comme si je leur apportais la lune sur un plateau. Hormis que là, ce n’était que deux verres d’alcool. « T’es toujours ici ? » « Une bonne partie des soirs » « SULLY ! » la voix de ma sœur m’électrifia horriblement l’oreille. « Arrêtes de draguer, et viens m’aider » Je levai les yeux au ciel. Toujours le bon timing, avec elle. Je fis un clin d’œil aux filles, qui finirent par glousser encore une fois, et m’éclipsa rapidement dans la réserve. « Quoi ?! » m’écriais-je en la cherchant du regard. « Y’a les poubelles à sortir ! » cria-t-elle alors qu’elle avait la tête dans les poubelles. « T’es sérieuse là ? Tu m’fais venir pour sortir les poubelles ? » Elle se stoppa, releva la tête avec un fusil à la place des yeux et ajouta : « T’es sûr que tu veux jouer à ça ? Dois-je rappeler l’état dans lequel je t’ai retrouvé hier soir ? » « Ca va…détente sœurette ! » Dis-je en levant les mains en l’air. Je soupirai intérieurement en récupérant les deux gros sacs et sorti par la porte arrière. Il faisait légèrement froid cette nuit, et je frissonnai un instant sous mon simple t-shirt. M’avançant vers les poubelles, je déposai les deux sacs, et fit demi-tour. Une captation rapide me fit tressaillir. Il faisait noir. Son allure était totalement floue. Pourtant, j’aurai reconnue sa façon de se tenir entre milles. J’aurais reconnue ses cheveux dans le vent, et sa façon dont ils pouvaient voltiger. J’en eus le cœur serré. Ca ne pouvait pas être elle. Mon cœur le voulait encore. Ma tête le refusait. Je clignai des yeux, son illusion était déjà partie. J’avais sans doute rêvé. Ca ne pouvait qu’être ça. L’alcool n’était sans doute pas totalement parti de mon organisme. Secouant la tête, je finis par entrer dans la bâtisse sans me retourner, en revenant à cette dure réalité.

***

« Tu comptes encore sortir Sully cette nuit ? » demanda papa alors que le bar était totalement vide. J’étais en train de mettre ma veste, dans l’idée d’aller rejoindre des potes. « Je rentre pas tard. » « Tu comptes grandir quand Sully ? » Ce fût la première claque de ma soirée merdique. « Papa… » « Tu crois que je t’ai pas entendu vomir tes tripes cette nuit ? Et tu comptes continuer à pourrir ta vie encore longtemps ? » Je baissais les yeux. Il avait raison, mais ma vie était déjà pourrie de toute manière. De l’extérieur comme l’intérieur. « J’ai besoin de sortir. » Je détestais le regard qu’il pouvait me porter, celui qui disait que son fils n’avait pas réussis. En même temps, quel fils ? Je n’étais même pas son fils biologique. Il n’en savait rien, mais moi je savais. Et c’était le pire dans cette histoire. Il se leva sans un mot et finit par partir dans son bureau. Je soupirai en me maudissant, pris mes clés de voitures, et sorti du bar. J’aurai pu tourner à droite, et aller en direction de chez mes amis. J’aurais pu passer une bonne soirée, et oublier. Mais je tournais à gauche, et commença à marcher, sans vraiment savoir où j’allais.

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Odelia Wagner
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Posté le Lun 14 Sep 2015 - 22:16

Fairfax. Odelia n’y était pas revenue depuis un moment. Les vacances d’été, qui n’en avaient pas été, ne lui ont pas permis de revenir plus tôt dans sa ville natale. Elle avait passé son temps dans cette petite librairie de Washington. Faire ses études à Georgetown impliquait quelques sacrifices, notamment de devoir bosser à côté pour payer ses études. Sa famille n’avait jamais été pauvre, ils se considéraient comme des gens modestes. Ils avaient toujours eu suffisamment pour vivre, sans pour autant rouler sur l’or. Quelques extras et quelques vacances de temps en temps, rien d’une vie luxueuse et pas non plus la misère du monde. Ses études avaient creusé un sacré trou dans le budget annuel de la famille, c’était la moindre des choses qu’elle participe au remboursement de sa scolarité. Mais alors que les cours reprenaient doucement, elle décida de prendre un weekend pour rentrer chez elle. Elle adorait énormément Washington mais le plaisir de rentrer et de sentir le bon air pur de Fairfax lui manquait. Elle appela en vitesse sa mère pour lui annoncer son arrivée. Sa mère était toujours contente de voir sa fille revenir de la capitale. Elle lui annonça qu’elle ne pourrait prendre le dernier train pour venir. Elle devait préparer ses nouveaux cours et discuter de ses nouveaux horaires avec son patron.

La journée semblait interminable pour Odelia et elle soupira de plaisir lorsqu’elle s’assit dans son siège. Le train été devenu le meilleur moyen de transport pour la jeune fille. Abandonnant définitivement la voiture depuis son accident, elle préférait depuis un moment les transports en commun, malgré leur retard et le manque d’entretien. Elle aimait regarder défiler les paysages qu’elle semblait connaître par cœur. Elle resta un moment à les regarder avant de se plonger dans ses cours. Elle ne vit pas le temps passer, la nuit tombée, elle arrivait à la gare. Sa mère l’appela pour lui demander si elle devait venir la chercher mais Odelia lui dit que ce n’était pas la peine. Fairfax n’était pas très grand et ils n’habitaient pas loin de la gare. Elle couperait par le Old Town pour gagner du temps. Sa mère finit par accepter bien que peu rassurée de laisser sa fille marcher seule dans la rue, en pleine nuit. Elle remit son sac de voyage en place sur son épaule et marcha en direction de sa maison d’enfance. Fairfax restait toujours une petite ville tranquille, où les ennuis se faisaient rare. Odelia se retrouva rapidement dans le Old Town, non loin de chez elle. Elle marchait d’un pas rapide mais confiant. Jusqu’à ce qu’elle passa devant le Caitlin, le bar tenu par le père de Sully. Elle se souvenait de l’origine du nom et l’avait toujours trouvé appréciable et honorable. Passer devant cette devanture lui faisait toujours de la peine, c’est pourquoi elle se dépêchait de passer devant. Regarder droit devant elle ou alors ses pieds mais ne pas s’arrêter. Elle crut entendre quelqu’un, tournant à peine la tête, préférant ne pas s’attarder sur la silhouette. Même si ce n’était que du coin de l’œil, elle lui rappelait quelqu’un. Quelqu’un qu’elle avait préféré oublier, aussi dur que cela l’avait été.

C’est toutefois le sourire aux lèvres qu’elle arriva dans sa famille. Déposant ses affaires et appréciant ces instants de tranquillité pour se ressourcer. Tout s’annoncer comme étant une bonne soirée jusqu’à ce qu’elle reçut un message d’une amie. Elle lui proposait d’aller boire un verre en ville, le temps qu’Odelia est là. Elle accepta la proposition et se prépara à se remettre en route. Ses parents n’appréciaient guère qu’elle sorte aussi tard. Le souvenir de l’accident trois ans plus tôt marquait toujours autant la famille Wagner. Elle les rassura, disant qu’elle ne boirait pas, son amie buvait très peu et qu’elle ne rentrerait pas tard. Et de toute façon, elle était majeure, ses parents ne pouvaient plus faire grand chose à ce niveau là. Elle reprit alors le chemin vers Old Town. Elles allaient boire un simple verre dans le centre, se raconter leur dernier potin avant de rentrer chacune de leur côté. Sur le chemin, son téléphone n’arrêtait pas de sonner, son amie lui envoyait de nombreux messages. Apparemment, il y avait un mec « pas mal » au bar. Cette remarque ne put que la faire sourire, elle pianota sur son téléphone, sans regarder devant elle. A cette heure ci, il n’y avait pas grand monde. Et pourtant, elle trouva le moyen de rentrer dans quelqu’un. D’instinct, elle se retourna pour s’excuser, éducation oblige « Pardon, excusez moi je… » Mais elle se stoppa dans sa phrase, n’arrivant pas à croire qui elle avait devant elle. Le souffle court, les yeux écarquillés et le cœur battant. « Sully… » C’est tout ce qu’elle sut dire. Elle ne savait plus quoi faire, si elle devait rester ou s’enfuir, une nouvelle fois.

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Sully B. O'Connell
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Posté le Mar 15 Sep 2015 - 20:46
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Tu crois que je ne le sais pas tout ça. Tu crois que j’ai conscience que ma vie est une putain de vie de merde, et que maman ne serait certainement pas fière de la direction que j’ai pris, que le destin s’acharne toujours sur moi, alors que j’ai tenté de faire les choses bien. Pour moi. Pour elle. Pour nous. Et pour quoi au final ? Pour me retrouver critiquer dès la première occasion. Tu crois que je ne sais pas comment tu me regardes, cette déception que tu me portes quand tu daignes poser les yeux sur moi, cette tristesse que tu as en parlant de moi. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tes non-dits font encore plus mal, papa ? Tu penses qu’un jour ça finira pas s’arranger ? Que tout finira par aller, et que j’arriverai à retrouver cette lueur de fierté dans tes yeux ? Que j’arriverai à te faire sentir comme ton fils, et pas comme ce gamin échangé à la naissance ? Tu crois que t’arriveras à me pardonner de cette vie indésirable que je t’ai donnée, alors que tu m’as tout apporté ? Mais...vraiment, tu crois que j’arriverai moi-même à me pardonner pour tout ça ?

Mon regard ne fixait qu’un point à l’horizon, sans faire attention à cette vie active autour de moi. Fairfax, la nuit, n’était pas autant animé que Washington, mais il en restait pas moins que le centre vile était vivant. Pourtant, j’avais l’impression de déambuler comme un mort parmi les vivants, parmi ces gens qui m’ont jugé, parmi ces gens qui me dévisageaient. Les mains dans les poches de mon jean, je reniflai sous la température qui chutait un peu plus. Pourtant, je n’étais concentré uniquement que sur mes pensées, sur ces dernières paroles. Cara m’avait couverte, mais je m’étais moi-même rendu sans armes. Il savait. Il savait tout. Et cette simple pensée me fit frissonner de désespoir. Si il y’avait bien une chose qui me restait, c’était eux. Ma famille. Et si ce monde venait à s’écrouler, je ne saurai comment vivre ça.

Ce fût d’abord étrange. Mon esprit remarquant instantanément cette présence familière, sans pour autant réaliser. Le coup de coude qu’elle me porta emporta son délicieux parfum et je ne pu que revenir à des millions d’année d’ici. Dans ce lycée, le premier jour où je l’avais remarqué, cette fille intello dont tout le monde se fichait qui étudiait au loin sur un banc abandonné. Comment aurais-je pu oublier que la foudre m’avait frappé ce jour-là ? Le genre de foudre qui vous marque à vie, incapable de vous débarrasser de cette dépendance qu’elle a crée. J’étais de retour dans ces couloirs à l’attendre pour ne la voir que quelques secondes, j’étais de retour dans ces chambres où nous étions seuls, dans ces soirées entre amis, dans ces moments d’intimités. Et comme une seconde grande claque, je me réveillai, totalement bousculé par ce fantôme.  «  Pardon, excusez moi je...» Sa voix me fit un peu plus frissonner, me bloquant totalement net sur ma lancée. Étais-je réellement en train de rêver comme tout à l’heure et encore maintenant ? Ou avais-je bien vu ? Était-ce elle qui était passé tout à l’heure ? L’horrible réalité me frappait de nouveau dans mes tripes.  «  Sully...» A l’époque j’adorais lorsqu’elle murmurait mon prénom. Là, ce n’était qu’une douce torture qui me menait tout droit à la potence. Malgré la noirceur de la nuit, je me perdis dans ses yeux bleus océan un instant, ces yeux qui m’avaient horriblement manqué. Mais, je finis par réaliser que...que tout ça n’était pas réel. Je me mise à reculer d’un pas.  « Non... » Soufflais-je doucement. Puis un second pas en arrière. «  Non...Je peux pas... » Je me retournai aussitôt et commença à fuir, presque soulagé d’avoir perdu cette vision qui me déchirait le cœur. Mais au fond, je pouvais encore sentir son regard sur moi, son emprise qui me disait de me retourner une seconde fois, une dernière fois. Je ralentis le pas, alors que la pluie commençait légèrement à tomber. J'humidifiai mes lèvres, perdu...et alors que mon sang froid commençait à partir, je tentais de déglutiner nerveusement. «  Tu peux pas...» J’avais élevé la voix sans m’en rendre compte, faisant aussitôt demi-tour vers elle. « Tu peux pas faire ça ! Tu peux pas venir ici ! De toutes les villes du monde, t’es obligé de revenir ici à Fairfax ? » J’avais cette veine, dans le cou, qui s’était rapidement mise à battre plus fort, signe qu’aujourd’hui, le souvenir de mon amour pour elle n’était maintenant qu’haine.
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Odelia Wagner
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Posté le Ven 25 Sep 2015 - 14:33

La tranquillité de Fairfax n’était plus à prouver. C’est une petite ville tranquille, où jamais rien ne se passe. Odelia n’était plus habituée à autant de tranquillité, depuis l’accident, elle avait plus ou moins tout fait pour rester à Washington le plus longtemps possible. Ne plus s’approcher de cette ville qui lui rappelait de bons et de mauvais souvenirs. Un tumulte de sentiments qui n’amenaient rien de bons. La capitale était devenu une sorte d’havre de paix, où personne n’était au courant de cette histoire, où elle n’avait pas de risque d’avoir un souvenir de Sully à chaque coin de rue. Mais ses parents et une grande partie de ses amis habitaient toujours à Fairfax, elle avait beau essayé de s’éloigner de cette ville, il y avait toujours quelque chose pour l’y ramener. Et Odelia était tellement proche de ses parents qu’elle ne se voyait pas s’enfermer à Washington pour ne plus les revoir, où deux fois par an, pour Noël et Thanksgiving. Douleur et ressource avaient étrangement fait bon ménage à Fairfax. La jeune femme évitait toujours quelques coins, pour éviter de ressasser de mauvaises choses ou de croiser de mauvaises personnes. Revoir son ex belle-sœur ou beau-père faisait toujours désordre. Mais là, elle allait juste passer la soirée avec une amie, comme au bon vieux temps, avant de repartir bosser ses cours et retrouver son train-train à Washington.

Cette soirée aurait dû être simple, sans aucun problème. Bousculer quelqu’un dans la rue, même si à Fairfax et à cette heure fallait le faire, faisait parti d’un quotidien tout à fait banal. Cela devient toutefois moins banal quand on recroise son ex. Surtout quand on connait l’origine de la fin de leur histoire. Autant dire que ce n’était pas joli et qu’Odelia sentait plus que coupable. Elle resta bouge bée, comme pétrifiée de le recroiser ici. Elle n’était pas au courant qu’il était sorti de prison, elle n’avait plus essayé de le contacter depuis un moment, se persuadant que c’était mieux ainsi. Mieux pour eux deux d’éviter de ressasser cet horrible passé. Celui où Sully s’est sacrifié pour elle et celui où elle est bouffée par le remord, tel un cancer qui envahissait la moindre parcelle de son être. La surprise était totale chez les deux interlocuteurs, Odelia ne savait plus quoi dire ou faire face à Sully. Elle avait presque l’impression d’être dans un cauchemar, un cauchemar dont elle aurait dû mal à se réveiller. Son cœur battant, le souffle court, voir son ex refusait de la voir était douloureux mais tellement logique. Comment pourrait-elle lui en vouloir après ce qu’elle lui avait fait, ce qu’il avait subi pour elle. Et le voir reculer lui déchira le cœur mais que faire, il était trop tard pour le retenir. Depuis le jour où elle avait espacé les visites, il était trop tard pour eux. Elle le laissa faire, regardant quelques instants son dos, cette vision horrifique de le voir s’éloigner d’elle. Mais que pouvait-elle faire à par le regarder partir ? Elle se résignait à le laisser partie et s’apprêter à reprendre son chemin, beaucoup moins enthousiaste à l’idée d’aller boire un verre. Quand elle l’entendit se retourner et parler plus fort que de raison. Elle resta figée à le regarder, ne remarquant même pas la pluie qui tombait. « Tu m’excuseras mais ma famille vit toujours ici et même si j’ai tout fais pour ne plus croiser la tienne je ne peux pas leur demander de partir » Quitter Fairfax était facile, elle avait pris soin de prendre une chambre dans son université pour ne plus revenir. Mais difficile de couper naturellement les ponts avec sa famille et au fond elle n’en avait pas envie. Ils étaient les seules personnes à qui elle pouvait s’accrocher. Car celle à qui elle s’accrochait le plus la haïssait aujourd’hui. Elle le voyait bien dans son regard et sa veine qui montrait à quel point son sang bouillait. Odelia connaissait Sully plus qu’il ne faut, plus qu’elle ne le doit.

« Mais ne t’en fais pas je ne resterai pas ici longtemps et je ne pense pas revenir d’ici peu à Fairfax. » Un moyen vain de le rassurer, elle lui laissait Fairfax. Elle lui avait ôté trois ans de sa vie, elle pouvait bien lui laisser leur ville d’enfance. C’était la moindre des choses, ne plus empiéter sur ce qu’il avait connu de bien avant la merde dans laquelle elle l’avait entrainé, et qu’elle l’avait laissé tomber « Si ça peut te rassurer. » Elle ne serait plus dans ses pattes, chacun pourra continuer sa vie, haïr, regretter, faire des plans sur la comète, oublier sans pardonner et vivre comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés. Cela faisait trois ans qu’Odelia essayait de vivre comme ça. On ne peut pas dire que ça marche vraiment, c’est un voile qui risque de s’effriter avec le temps mais c’était peut être mieux que de s’arrêter de vivre totalement. Et pour lui laisser son espace, Odelia ne voyait pas d’autre choix. Elle le savait, ils n’étaient pas prêts à se parler et pas sûr qu’ils en seraient à nouveau capables. Même elle n’était pas sûre d’en avoir envie. Elle ne se l’était toujours pas pardonnée alors comment Sully aurait pu. Elle souffla alors, simplement « Je te souhaite quand même une bonne soirée. » Elle fit quelques pas en arrière, prête à partir ou presque. Elle continua de fixer ce visage qu’elle ne pouvait oublier, espérant peut être qu’il souhaitait prolonger ce temps ensemble. Malgré la pluie, malgré les rancœurs mais elle ne pouvait décemment pas lui imposer sa présence, maintenant qu’elle lui avait ordonné son absence.
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Sully B. O'Connell
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Posté le Sam 26 Sep 2015 - 16:48
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J’étais comme un junkie en manque de sa dose d’extasie. Après plus de trois ans de sobriété, elle venait de me redonner une dose, et je pouvais sentir mes pupilles se dilater avec facilité, mon sang affluer jusqu’aux tympans provoquant ces battements de cœur trop rapide, trop irrégulier. J’aurai pu rester clean, continuer ma vie et ne plus jamais ressentir ça. Mais encore une fois le destin m’en avait privé. Il décidait de tout. De quand j’allais finir en prison, jusqu’à l’heure ou j’étais sortie, en passant par cette rencontre hasardeuse et destructive. Parce que c’est ce qu’elle était, une rencontre qui me brisait encore un peu plus, en souvenir de ce que j’avais perdu. J’avais hésité, j’avais reculé, avec crainte de rechuter dans cette dépression. Hélas, c’était trop tard. Le mal était fait. Et je ressentais de nouveau tout mon corps voulant se propulser vers elle, à la recherche de cette drogue. S’en débarrasser avait été difficile, rude et lent. Recevoir cette nouvelle piqure de rappel m’emmenait de nouveau dans ces limbes que j’avais autrefois eus du mal à quitter. Lorsque j’avais finis par me retourner, pour tenter de comprendre, mes yeux la fixaient dangereusement. Elle n’avait pas changé, c’était toujours la même, mais je savais qu’au fond, ce n’était pas pareil. Son mal-être ressortait à des kilomètres et une pointe désagréable s’arrêta dans mon cœur. Etait-elle désolée pour ce qu’elle avait fait ? Regrettait-elle vraiment ? Ses yeux parlaient d’eux même, mais ce voile haineux dans les miens m’empêchait d’analyser cette situation. « Tu m’excuseras mais ma famille vit toujours ici et même si j’ai tout fais pour ne plus croiser la tienne, je ne peux pas leur demander de partir. » Bon argument. Je la comprenais, plus qu’elle ne pouvait le concevoir. J’évitais sa famille, moi aussi, simplement parce que les voir me ramenait trop dans ses souvenirs douloureux. « Mais en t’en fais pas, je ne resterai pas ici longtemps et je ne pense pas revenir d’ici peu à Fairfax si ça peut te rassurer » Non. J’entendais cette voix me criais de lui dire non, de ne pas partir. Non, de ne plus partir. Parce qu’au fond, je ressentais ce lien qui nous liait toujours. A jamais. C’était notre promesse non ?

***

« Sully, qu’est ce que tu fais ? » « Sors Odélia ! Sors de cette caisse de suite ! » Elle me regardait les yeux incrédules, contrôlée par la peur de ce qu’elle venait de provoquer. J’avais été voir aussitôt cette voiture, et l’horreur de cette scène m’avait aussitôt envoyé vomir.  La femme dans cette voiture était morte sur le coup. Quant à son bébé…je ne préférais pas en parler. Odélia semblait perdue dans ses propres pensées, alors je accroupissais vers elle, et lui pris son visage dans mes mains, la forçant à détourner le regard de cette voiture accidentée. « 'Lia, regardes-moi. Regardes-moi. » Dis-je en insistant. « C’est pas ta faute d’accord ? C’est un accident. Tout va bien se passer. » Elle voulu répliquer mais je lui passai mon pouce sur ses lèvres. « Tu vas sortir de cette voiture, et passer du côté passager. J’étais au volant. Je conduisais. » J’entendis Noam revenir, suite à son appel pour les secours. « Sully, tu peux pas faire ça ! » fit-il « T’es complètement torché. » « Justement. C’est ma faute. Ma responsabilité. » Je revins sur Odélia qui laissait échapper quelques larmes. « Tout va bien se passer…. » Pour elle. Pas pour moi. Je le savais déjà d’avance. Mais pour elle, je pouvais tout encaisser. « Tu n’peux pas… » « Je t’aime Odélia, quoi qu’il arrive, oublies jamais ça d’accord ? » « Tu promets ? » Je l’embrassais aussitôt après avoir murmuré : « A jamais… »

***

Elle avait commencé doucement par reculer, pourtant incapable de me tourner le dos. Plus elle me mettait de l’espace entre nous, plus j’avais l’impression qu’elle s’arrachait à moi une seconde fois. Pourquoi est-ce que je ressentais encore ça ? Ca faisait presque trois ans. Trois ans que je n’avais plus de nouvelles. Trois ans qu’elle avait tout bonnement choisis pour nous. « Je te souhaite quand même une bonne soirée. » Encore un pas en arrière. Mon regard continuait de la fixer, et finalement ma bouche se délia : « Pourquoi ? » J’avais ouvert les bras pour lui montrer mon impuissance, tandis que la pluie s’abattait dorénavant avec véracité. A vrai dire, je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas enfoncer le couteau dans la plaie. Alors la question n’était pas pourquoi m’avait-elle fait ça, mais plutôt pourquoi n’arrivais-je pas à la laisser partir après ça ? Pourquoi la voir s’éloigner encore me donnait la chair de poule, me donnait l’envie de m’avancer et de la prendre dans mes bras ? « Pourquoi t’as fait ça Odélia ? » Mes bras étaient finalement retombés, preuve de ma vulnérabilité. « Pour toi, j’aurais tout encaissé. J’ai pris cette sentence pour toi. Putain, j’ai pourri 3 ans en prison Odélia ! Mais je m’en fichais tant que tu étais en sécurité. J’aurai pu supporter ça, mais t’as décidé pour nous. T’as décidé pour moi. Tu m’as arraché la seule chose qui me faisait tenir. » Elle-même. Que chaque officier confirme, chaque jour pendant des mois je leur demandais si elle était au moins passé, et à chaque fois cette réponse négative me brisait un peu plus. S’il n’avait pas eu Dom et son football américain, j’aurai probablement accepté toutes les années dont j’avais écopé. Je n’avais plus de vie, alors la vivre emprisonné ou ici, ça n’avait aucune importance. J’avais juste besoin d’une seule chose, mais qui ne me reviendrait jamais.

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Odelia Wagner
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Posté le Lun 28 Sep 2015 - 14:39

L’accident était et resta à vie, l’élément le plus marquant, le plus traumatisant pour Odelia. Quatre ans avaient passé depuis cette soirée. Et la jeune fille se souvenait de tout, comme si la soirée avait eu lieu la veille. Sully et Noam un peu trop bourrés, Odelia qui affirme prendre le volant « parce que j’tiens pas à finir encastrer dans un lampadaire », c’était ses mots à l’époque. Elle se souvient encore les avoir prononcés, les mots raisonnant encore dans sa tête. Elle avait pris le volant. Elle se souvint d’avoir beaucoup ri, ri aux larmes, ri au point de se détourner quelques secondes de la route. Quelques secondes, c’était le temps qu’il fallut pour ne pas voir le feu rouge, ne pas voir la voiture qui arrivait et la percutait de plein fouet. Odelia se souvint d’avoir appuyé sur le frein comme elle ne l’avait jamais fait. A mettre tout son poids pour éviter l’impact. Trop tard, trop vite, les voitures s’étaient percutées trop violemment. Et la jeune fille se retrouva incapable de bouger, à regarder l’habitacle en face. La femme inerte, le sang parsemant les vitres ici et là. Odelia ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait plus entendre. Seule cette vision d’horreur pour réalité. La voix de Sully se faisait loin, un simple murmure jusqu’à devenir omniprésent dans sa tête. Il fit tout pour la rassurer même si lui devait être pris pour le coupable.

Cette vision, cette soirée, rien ne pourrait l’effacer. Pas même les années ou les multiples thérapies qu’on pourrait lui proposer. En tuant une femme et son enfant, elle a condamné un innocent et l’a laissé moisi en prison. A se demander comment elle faisait pour encore se regarder dans la glace. Et pour se voir dans les yeux de Sully. Sa rage était légitime et le laisser en paix nécessaire. Autant par lâcheté que par respect, Odelia estima qu’elle devait partir. Difficile de quitter le regard de celui qu’elle avait tant aimé et pour qui, ses sentiments n’étaient jamais vraiment partis. Elle les avait enfouis, pour ne plus jamais les ressortir, du moins c’est ce qu’elle avait toujours espéré. Elle allait tourner le dos à Sully et reprendre son chemin quand il lui demanda pourquoi. Odelia s’arrêta net, lui devenant bien une explication. Une certaine distance s’était installée entre eux, littéralement. Et la pluie qui avait décidé de s’abattre sur Fairfax à cet instant ajouter un nouvel effet dramatique à cette situation. Face à la demande d’explication de Sully, Odelia resta silencieuse un moment. Le silence n’était pas une réponse mais aucune explication ne serait jamais assez valable. Elle se souvenait des premiers temps. Ses visites quasi quotidiennes à la prison, ses rendez-vous chez le psychologue pour essayer d’aller de l’avant, suivre partiellement les cours, car son esprit n’était plus à étudier et travailler. La vision des parents de voir son enfant sombré dans les ténèbres, de se laisser mourir dans l’attente que la peine de Sully se termine. Pour les Wagner, c’était insupportable. Et à leurs yeux, ne possédant pas toutes les cartes en main sur cette terrible soirée, accablés Sully, affirmant que tout était de sa faute. Et que pour aller mieux, il fallait qu’Odelia mette un terme à cette relation. D’une façon ou d’une autre. Relativement instable durant cette période, elle était persuadée que ses parents savaient mieux qu’elle ce qu’elle devait faire. « Rien de ce que je pourrai te dire sera suffisant. J’ai aucune excuse de t’avoir fait ça. »

Autant essayer de noyer le poisson au mieux, bien qu’elle savait qu’elle risquerait de tout lui dire, un jour où l’autre. Elle lui avait écrit une lettre à ce sujet, couchant sur papier tout ce qu’elle n’arrivait pas à lui dire. Mais elle n’avait jamais eu le courage d’envoyer cette lettre. Elle se rappela le nombre de fois qu’elle s’était rendue à la prison, à rester devant sans oser entrer et repartir comme si elle n’était pas venue. Avec le temps, elle se demandait si vraiment cela valait le coup. Quand cela fait des semaines, des mois qu’elle n’était pas allée le voir, est ce que cela valait encore la peine ? Surement oui, elle s’était toujours dit oui. Pour cela, qu’elle prenne ce bus, qu’elle se retrouvait devant cette façade lugubre et la culpabilité du temps qui passe retomber sur ses épaules avant de faire demi-tour, le cœur déchiré et l’esprit embrouillé. Si c’était pour que Sully voit une Odelia dépitée, malheureuse comme les pierres, autant qu’il garde un souvenir plus souriant d’elle. Il s’était sacrifié pour elle, ce n’était pas pour qu’elle ait le look d’une morte, qu’il la voit l’ombre d’elle-même. Mais elle ne pouvait pas lui dire et puis à quoi bon maintenant. Autant qu’il la déteste, c’était encore plus simple. « Crois-moi, je m’en veux terriblement et si j’avais su que ça serait passé comme ça, j’aurais pas voulu que tu prennes pour moi. » Autant dire que ce n’était pas le genre de choses très réconfortantes, Odelia en avait conscience. Mais elle ne pouvait pas lui dire, c’était horrible de le laisser sans savoir mais elle s’était toujours dit que c’était mieux comme ça. Et qu’est-ce que ça changerait de toute façon. « Mais je peux pas revenir en arrière et te donner ces années. Même si je le souhaite de tout mon cœur. » Elle avait fait un pas un avant, inconsciemment. Malgré tout ce qu’elle voulait faire pour qu’il garde ses distances, qu’il n’apprenne pas la vérité, lui parler raviver tout ce qu’elle avait pu ressentir pour lui et tout ce qu’elle ressentait encore. Peu importe la pluie qui aurait pu les éloigner, qu’ils continuent leur chemin. La gorge nouée, Odelia reprit alors « Tu as passé trois ans en prison et je vais avoir une vie à regretter ce que j’ai fait. » C’était sa sentence pour avoir échangé sa place, pour ne plus être allée le voir en prison alors qu’elle en mourrait d’envie, de vivre une vie pleine d’incertitudes, de doutes et de remords.
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Sully B. O'Connell
Fairfax
Sully B. O'Connell

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You’re the best I ever had  ∞ Odelly Empty

Posté le Sam 3 Oct 2015 - 17:48
You’re the best I ever had and I’m trying not to get stuck in my head ∞ Odelly
Ce n’est que lorsqu’on perd quelque chose qu’on découvre réellement sa véritable valeur. Autrefois, j’avais pu tout avoir. Une famille, assez soudée malgré la douleur d’un deuil jamais oublié, une petite amie, qui était sans doute la femme de ma vie, et la vie devant moi. On se dit alors qu’on a tout le temps devant soi, qu’on peut vivre les jours sans penser à l’avenir, parce qu’au fond, on a le temps d’y penser. Et bien, tout le monde a tord. Tout le monde vit dans une idéologie fabriquée afin de ne pas perdre de vues nos rêves. Et un puis un jour, on se réveille et on se dit ‘Merde, déjà ?’. Qu’est ce que vous avez accompli jusque là ? Que dalle. Et bien, c’est exactement ce que je ressens à ce moment précis. J’avais tout eu, et en une fraction de secondes, j’avais tout perdu. Depuis cette fameuse nuit, j’avais erré dans un certain rêve qui me contentait de survivre. Oui, de survivre. Pas de vivre. Mais comment pourrais-je faire autrement quand le rayon de soleil de ma propre vie s’était éteins depuis tout ce temps ?

« Rien de ce que je pourrai te dire sera suffisant. J’ai aucune excuse de t’avoir fais ça » Elle m’en devait pourtant des excuses, pour avoir pourri en taule pour elle. Pour quoi au final ? Rien. Juste…rien. « Crois-moi, je m’en veux terriblement et si j’avais su que ça serait passé comme ça, j’aurais pas voulu que tu prennes pour moi. » Je secouais la tête. Bien sûr, ce ne serait clairement pas passé comme ça si ça avait été le cas. Bien au contraire, on serait probablement ensemble, parce que je lui avais promis. « Si tu l’avais su…bon sang, tu l’as voulu, Odélia. Si j’avais été à ta place, je n’aurai jamais abandonné. » J’aurai jamais abandonné mon soutien, j’aurai jamais abandonné notre amour et notre avenir. « Mais je peux pas revenir en arrière et te donner ces années. Même si je le souhaite de tout mon cœur. Tu as passé trois ans en prison et je vais avoir une vie à regretter ce que j’ai fait. » Elle s’était doucement avancé vers moi, réduisant cette attraction entre nous. Je secouais encore la tête pris de court. Durant toutes ses années, je me demandais ce qu’elle avait pensé de tout ça. Je me demandais si tout ça avait été simplement un jeu…m’avait-elle au moins aimé pour renoncer à nous en un rien de temps ? J’avais espéré avoir des réponses, mais maintenant que je savais qu’elle regrettait au moins me mettait un poids sur le cœur. Je l’avais aimée, puis haïs. Et voilà maintenant que de la compassion venait s’inviter dans ses sentiments étranges ? C’était n’importe quoi. A cette distance, tendre le bras et toucher son visage était facile. Je la contemplais de nouveau, sans rien dire. Comment réagir à ça ? Finalement, j’haussais les épaules. « Je ne veux pas récupérer mes trois ans en prison, tout ce que j’avais voulu c’était toi. » J’avais fais encore un pas en avant vers elle. Maintenant je pouvais entendre son souffle et je finis par glisser ma main sur sa joue avant de me pencher pour lui voler un dernier baiser. Ce qui me prenait ? Je n’en savais rien. Nous ne pouvions pas revenir en arrière. Quant à l’avenir, c’était une simple impasse. Tout ce que je voulais c’était avoir des adieux, des adieux que je n’avais jamais eu pour clôturer enfin ça. Ce fût un baiser sincère, mais pour éviter de me replonger dans ce que je ne voulais pas, je finis par m’écarter en soufflant : « Au revoir, Odélia » Pas adieu. Juste Au revoir. Parce que même si j’avais pris conscience en la voyant que nous deux s’était finit depuis des années, je n’y arrivais simplement pas. Je finis par me retourner, mettant la capuche de mon sweat sur la tête, les mains dans les poches, et avança sans la moindre hésitation. Je sentais encore ses lèvres froides sur les miennes, et je pris une grande inspiration pour chasser les regrets. Mon cœur saignait encore ce soir. Mais j’espérais qu’un jour, avec ce geste, il finisse par guérir.

To be continued...


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