J’étais déjà enceinte quand j’avais pris cet appartement à Fairfax, mais je m’étais dit que je ferais avec, que je serais en mesure d’élever mon enfant correctement dans celui-ci, que de toute façon, je n’avais pas vraiment besoin d’espace. Toutefois, maintenant que mon petit ange avait un mois et que je me rendais compte que les bébés poussaient rapidement, qu’avant même que je m’en rende compte, il allait commencer à marcher, à vouloir jouer un peu partout, avoir sa propre chambre, je compris que le mieux était de prendre un plus grand logement. De toute façon, ce n’était pas comme si je n’avais pas les moyens de me l’offrir, ma mère ayant eu l’amabilité de me verser quelques fonds qui m’étaient destinés de toute façon pour que je puisse payer mon loyer le temps que j’étais en congé maternité. Pour trouver ce fameux appartement dans lequel Shiloh aurait sa propre chambre, et surtout pas mal plus d’espace pour ses affaires, j’avais pris rendez-vous avec un agent immobilier. Ce rendez-vous ayant lieu ce matin, je m’étais levée tôt, puis je m’étais préparée avant que mon fils ouvre l’œil. Lorsqu’il fut réveillé, je m’occupai de lui en lui donnant son boire, en l’habillant et finalement, en dernier lieu, en l’installant dans son porte-bébé en me disant que ce serait plus simple le transporter ainsi plutôt que de trainer la poussette si jamais il fallait monter des escaliers ou un truc comme cela. Puis, lorsque je fus prête, je me rendis là où j’avais rendez-vous avec l’agent immobilier. Sur place à l’heure, je cherchai aussitôt l’individu qui devrait m’aider à trouver le logement parfait pour mon fils et pour moi-même. Heureusement, il n’y avait pas une tonne de personnes en costume cravate qui attendaient des clients, mais bien un seul, un jeune homme, qui était forcément celui à qui j’avais fait appel. Toutefois, pour en être certaine, je m’approchai, puis je crus bon de demander :  « Excusez-moi, vous êtes bien Monsieur Wells ? »