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Posté le Mar 29 Sep 2015 - 17:23
But it keeps avoiding me sorrow in my soul
MELISANDRE & ELLIOT
Il est plus de vingt-et-une heures lorsque je quitte la salle de cours. J’ai envie de rentrer chez moi, lessivé de ma journée. Le rythme que j’entretenais entre les jardins à préparer pour l’automne et les cours d’architecte paysagiste le soir ne me laissaient pas beaucoup de temps pour moi, mais je sentais que c’était un rythme que je pouvais tenir. Que je devais tenir. Les rêves et les projets ne se réalisent pas tout seul. Mais demain, je n’ai rien de prévu en matinée, alors je me laisse tenter par l’envie d’aller boire un verre avant de rentrer. Je m’arrête au café du coin, celui où j’ai pris l’habitude de retrouver ma petite place à cette table haute, sur cette espèce de haut tabouret. Ce bar me convient bien, jamais bondé en semaine, assez rempli pour qu’il y règne une ambiance agréable, et les gens ne viennent pas vous chercher des problèmes. Et puis c’est aussi le bar où je l’ai revue, c’est le bar où nous avons pris le temps de discuter. Nous n’avions toujours pas discuté de ça mais nous avions discuté quand-même. Elle m’avait parlé de son procès qu’elle avait gagné, mais dont les circonstances ne la poussaient pas à le fêter dignement, de ses projets d’avenir, de ce cabinet qu’elle aimerait ouvrir à son propre nom, je lui avais raconté une partie de mon parcours en mentionnant mon passage à Édimbourg et le métier que je faisais depuis. Je lui ai raconté quelques anecdotes sur les clients plus ou moins lourds, naïfs ou prétentieux que j’avais pu rencontrer. J’étais parvenu à la faire rire et cela avait suffit à faire de ma soirée une bonne soirée. Et ça s’est arrêté là, après que je l’aie ramené chez elle. Nous ne nous étions pas donné de prochaine fois, je ne savais même pas si j’allais la revoir dans le mois ou dans l’année. Depuis cette rencontre, je n’ai cessé de penser aux évènements s’étant déroulés sept années auparavant, déchirant notre amitié, déchirant notre confiance. À vrai dire, je ne sais même pas si nous étions amis à l’époque. Je sortais avec sa sœur et elle, elle me tolérait en tant que tel. Nous ne nous parlions que peu puisque chacune de nos conversations finissait mal. Je n’ai jamais compris pourquoi elle me rejetait autant, je n’ai pas le souvenir d’avoir été une personne imbuvable. Piquant et provocateur, oui, mais toujours droit et attentif. Et puis je n’ai jamais compris comment malgré tout cela, je suis tombé amoureux d’elle. Je m’étais rendu compte que ce n’était pas de Sarah que je voulais, que j’étais sorti avec la mauvaise jumelle. Aucun des chemins que j’avais choisi à l’époque n’était facile ni évident, mais mes actes avaient toujours été en rapport avec ce que je pensais ou ressentais.

Je dégustais tranquillement ma O’Hara’s quand une jeune fille blonde se planta devant moi et trébucha à cause du pied d’une chaise, de ses talons hauts ou tout simplement à cause de la dose d’alcool ingurgitée. Je la rattrapai par le bras dans un bon réflexe. « Olaaaa, doucement Byrne … » elle se redressa, remis une mèche de cheveux derrière ses oreilles et planta son regard dans le mien. Elle était là, et j’étais presque soulagé de la savoir ici. Elle me souriait de l’un de ces sourires nais, et je ne pouvais m’empêcher de lui renvoyer la pareille. « Quelle est ton excuse cette fois ? » Il y a quelques semaines, c’était pour ce dit procès gagné, et elle ne m’avait parlé d’un potentiel petit ami, donc ce n’était pas parce qu’elle s’était fait larguer. Je n’étais pas des plus heureux de la retrouver bourrée. Certes, les Irlandais sont réputés pour tenir l’alcool, mais pas elle. J’espérai qu’elle avait au moins pris ses précautions et qu’elle sortait avec des personnes de confiance qui se chargeraient de la ramener chez elle, si pas sobre, au moins en bon état et en toute sécurité. Une précaution qu’elle n’avait pas prise la dernière fois.
electric bird.
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Posté le Sam 3 Oct 2015 - 14:58
but it keeps avoiding me sorrow in my soul

Les pieds sur la table basse en bois de notre salon, je zappais sans vraiment grand intérêt les chaînes du câble une par une. Une bierre à la main et la télécommande dans l'autre, je ressemblais à un de ses maris machos qui passait son temps à regarder les matchs de foot tandis que sa femme est à la cuisine afin de préparer le dîner. A l'inverse, je n'ai pas ces caractéristiques masculins entre les jambes, je vous rassure. Cependant, pour couronner ce tableau mémorable, j'étais restée en pyjama toute la journée ; ce qui accentue le caractère pitoyable de ma silhouette, en prenant en compte que ma tenue est un long tshirt rouge du comics flash. J'avais posée deux jours de congé puisque ce jour-ci était spécial et je me voyais très mal le passer au cabinet d'avocat, à éplucher le porte-vue de ma prochaine affaire. Je n'aurai pas eu la capacité mental et l'esprit assez clair pour donner correctement à ce dossier. L'anniversaire de la mort de Sarah. Cela fait sept années aujourd'hui, jour pour jour, que ma soeur jumelle est décédée. Assassinée par un psychopathe qui pourrit aujourd'hui au fin fond d'une cellule. Sept années à passer sans revoir son sourire, sans entendre sa douce voix, sans ses bras réconfortants autour de moi. C'était ma soeur, ma meilleure amie. Et depuis, il y a un grand vide impossible à combler. C'est comme s'il y avait un creux au fond de ma poitrine qui me donne des crampes au point de m'empêcher de respirer. Un long soupire s'échappait d'entre mes lèvres alors que ma tête vint s'appuyer sur le dossier du canapé. Fermant les yeux un instant, je revoyais à nouveau son visage enjoué et enfantin. Puis c'est alors son corps sans vie dans cette ruelle que j’aperçois. Je grimaçais à cette visage, mon coeur se serrant à nouveau. Est-ce que tout ceci passera un jour ? Est-ce que ma douleur s'estompera avec le temps ? Sept années et j'ai toujours autant mal que cette fameuse nuit. Je comptais passer le reste de ma soirée à me visionner tous les freddy mais en ouvrant enfin les yeux, c'est le visage d'Iggy qui était au dessus du mien. Son air grave et fermé me fit l'effet d'un glaçon dans le dos. « Il est hors de question que tu restes comme ça toute la soirée, Méli. » S'affirmait-il, ce qui me fit sursauter. Il n'avait jamais été aussi directif et insistant avec moi. Iggy ne s'était jamais énervé pour quelque chose que j'avais fait, aussi loin que remonte ma mémoire. Et le ton froid de ses paroles ne pouvait que me résigner à réfléchir sur ma situation. « Je sais que ce n'est pas un jour facile. Mais que tu sois comme ça, ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. » Ajoutait mon meilleur ami. Un autre soupire s'échappait alors que je fermais à nouveau les yeux pour trouver une fine partie de courage à l'intérieur de moi pour me lever du canapé. « Je sais bien... » Déniais-je enfin à répondre en passant ma main dans mes longs cheveux blonds pour les mettre tous en arrière. Ils étaient gras. J'étais sale aujourd'hui, je le conçois. Le regard et les paroles raisonnées d'Iggy m'ont fit avoir honte de moi-même. Debout en face de lui, je baissais la tête sur mes pieds nus. « T'as une heure pour te préparer, ce soir on va au pub avec Az' et tu viens. » M'obligeait-il. J'aurai voulu répliquer. La bouche ouverte et le souffle prêt à sortir une excuse toute préparée. Mais son visage me le déconseillait fortement. Comme une petite fille qui venait de se faire gronder par son père, j'affirmais d'un signe de tête. De sa main, il me fit signe d'aller directement à la salle de bain. M’exécutant alors, je l'entendais échapper un petit rire que je ne pouvais m'empêcher d'accompagner du mien. La situation était marrante. Et quarante-cinq minutes plus tard, j'étais prête.

J'étais habillée d'un short noir accompagné de collants de la même couleur, ces derniers assez épais pour que je ne sente pas le froid de saison. Bottines à talons aiguilles noires également dans le style assez rock, j'avais enfilé un petit chemisier de couleur beige. L'ensemble n'était pas provoquant et les couleurs assez sombres me permettaient de rester inaperçue. Je suivais Iggy et Az jusqu'à une table en bois dans le fond du pub et c'est Iggy dans son extrême gentillesse qui partit nous chercher nos verres. C'était un mojito pour moi, ceux de l'établissement étaient juste délicieux. Je n'en avais jamais goûté d'aussi bons ailleurs. Grâce à mes colocataires, j'ai pu me changer les idées. D'habitude, à l'anniversaire de la mort de Sarah, je reste enfermée dans ma chambre. C'était la première fois que je commémorais sa mémoire à l'extérieur de mes quatre murs. Ce n'était pas pour rien qu'ils étaient mes meilleurs amis. Ils savaient pertinemment quoi faire dans ses moments-là. Particulièrement Iggy, la personne avec qui j'avais le plus d'affinité. Cela devait faire maintenant deux ou trois heures que nous étions là. Minuit passée, j'avais réussi à passer cette journée grâce à eux. Tournant mon visage vers l'ensemble du pub, j’aperçus une silhouette que je connaissais bien : lui. Je ne l'avais pas revu depuis la fameuse soirée où il m'a raccompagné chez moi. Et je regrettais ce soir d'avoir encore bu, me demandant s'il me prendrait ou pas pour une alcoolique. Bien décidée à me justifier et surtout, m'excuser pour mon comportement de la dernière fois, je me suis levée et j'ai marché en sa direction. Malheureusement, les quelques verres à mon actif m'ont fait trébucher sur le pied d'une chaise juste à ses côtés. Manquant de faire une rencontre fracassante entre mon nez et le sol, Elliot me rattrapait par le bras. Bon dieu, les réflexes. M'appuyant ainsi sur son épaule de ma main pour me relever correctement, j'ai remis une mèche derrière mon oreille, confuse en lui adressant un de mes plus beaux sourires. Hein, mais pourquoi je fais ça moi ? « Quelle est ton excuse cette fois ? » Me lançait-il. Je fronçais directement les sourcils, perdant alors mon sourire d'ange sur les lèvres. Les bras croisés sous ma poitrine, je le regardais fixement dans ses yeux bruns ténébreux. What ? « Déjà, ma chute est simplement due à ma maladresse. Ou à cette chaise mal placée. Ensuite, j'ai forcément besoin d'une raison pour boire ? » Me justifiais-je tant bien que mal. Je n'avais pas bu des tonnes de verres non plus. J'avais simplement plus de facilité à parler ouvertement à cet instant. C'est une nuance fondamentale. Je me raclais légèrement la gorge avant de me mordre la lèvre. Je cherchais comment aborder la conversation. « Je voulais juste m'excuser pour mon état la dernière fois qu'on s'est vu. C'était gentil de ta part de me raccompagner. » Ajoutais-je timidement. J'attendais quelques instants sa réponse en fixant mes chaussures. J'étais mal à l'aise, je l'avoue. Je n'avais pas l'habitude de m'excuser et encore moins devant lui.
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