La veille au soir, j’avais reçu un message de mon amie Capri, cette dernière était plus âgée que moi, je la connaissais pourtant aussi bien qu’une de mes plus vieilles amies. Je la connaissais grâce à mon papa, je savais tout d’elle y compris les bêtises qu’elle avait pu faire à la maison blanche, car j’étais là quand elle les faisait. Oups. Nous n’étions pas forcément très sage, non tout au contraire pour le coup. Enfin-là n’était pas le sujet, cette dernière venait d’accoucher et pour le coup, cela m’avait rendu toute heureuse, comme si c’était mon neveu qui allait naître, je connaissais Capri comme une sœur, pour moi c’était la personne qui se rapprochait le plus de ma famille hors mon père et ma mère qui était dans un tel état que cette dernière n’était plus vraiment sur cette terre. Alors, ce matin était avec joie que je me préparais pour aller acheter un nouveau cadeau pour la jeune femme, je l’avais déjà gâtée à ses dires, mais cela me faisait penser à autre chose, il le fallait si je ne voulais pas perdre pied. Je ne pensais pas à ma mère et je ne laissais pas mes souvenirs de Yaël me ramener en arrière. Je ne voulais pas repenser à lui, mais c’était aussi facile à dire qu’à faire pour le coup. Je n’arrivais pas à ne pas penser à lui quand je voyais un enfant, un couple. Pourtant, je n’avais pas été enceinte avec lui, oh non, pas le temps puis il m’avait un peu quitté à l’autel, bon ok , il avait justement cessé notre relation après les fiançailles, mais je lui en voulais, il ne voulait plus de moi ,car j’étais sourde. Pourtant, je l’étais depuis toujours et c’était ainsi qu’il m’avait connu, j’avais du mal, mais je devais faire avec et surtout tenter de passer à autre chose. Enfin, une fois prête je prenais les clefs de mon appartement croissant le voisin qui quittait l’appartement d’à côté. Je glissais ma main dans mes cheveux, alors que je lui offrais un petit sourire, ce dernier me disait bonjour avec le langage des signes, pas bien compliqué d le faire pour le coup. Je le laissais alors que j’allais pour prendre les escaliers, je tentais de ne penser à plus rien du tout, je voulais tout bonnement zapper toutes ces choses qui menaçaient ma bonne humeur, j’avais envie de fêter la naissance de Shiloh, j’adorais le prénom que Capri avait donné à son fils ça aurait été le style de prénom que j’aurais bien donné à mon enfant, mais il ne faut plus compter sur le fait que j’ai un enfant pour le coup, tout au contraire. Le temps que je construise quelque chose de viable avec un homme j’étais fini. Je n’allais jamais avoir le temps d’avoir un enfant , mais je pourrais toujours adopter, enfin c’était avec ses pensées mi joyeuse- mi chiante que j’avais fini par trouver la boutique que je voulais pour offrir un cadeau à Shiloh et sa maman. Je savais exactement ce que je voulais, je n’avais juste pas eu le temps de le prendre auparavant, alors c’était là à la dernière minutes que je le prenais, par la suite je devrais me rendre à Fairfax, j’avais un peu de route à faire, enfin cette dernière restait insignifiante pour moi. Une fois mon cadeau en main, je le faisais emballer par la vendeuse tout en prévenant d’un texto Capri de l’heure à laquelle j’arriverais. Je finissais par payer une fois mon achat en main, je retournais dans la rue pour avoir le temps d’héler un taxi, je ne pouvais pas y aller à pied et niveau essence ma voiture était un peu dans le rouge, j’avais mal géré mon plein d’essence avec les aller-retour que je faisais entre DC et Fairfax pour ma mère cela n’avait rien d’étonnant. Le taxi connaissant l’endroit que je désirais, je le laissais faire, alors que je regardais par la fenêtre le paysage changer d’une ville à l’autre, deux villes prés l’une de l’autre et pourtant deux villes, bel et bien différente. Je souriais au chauffeur que je venais de payer, pas plus cher qu’un plein d’essence donc tout allait bien à mon avis. Je rentrais dans l’aile de l’hôpital qui était la maternité quémandant auprès d’une infirmière la chambre de la jeune femme que j’étais venue voir, pas besoin de signer, vu que je savais parfaitement lire sur les lèvres et que cette femme avait eu la courtoisie de me regarder dans les yeux. Une fois devant la chambre je frappais et entrais par la suite, souriant en découvrant Capri et Shiloh dans ses bras. « Coucou vous deux ! Qu’il est beau ce petit ! » Je m’extasiais devant son enfant toute heureuse de le découvrir pour la première fois.
LUCKYRED
Capri S. Hawthorne
Fairfax
Date d'inscription : 06/10/2015 Messages : 106 Points : 20 Avatar : Emilie de Ravin Autres comptes : Pas encore shyzo Pseudo/prénom : Mayiie/Marilyne Crédits : (c) Shiya & Tumblr
Posté le Ven 6 Nov 2015 - 15:29
La nuit précédente avait été riche en émotions de toutes sortes. Après avoir passé tant d’heures à avoir mal, au point d’en avoir les larmes aux yeux, à pousser en tentant tant bien que mal de ne pas hurler, un petit homme avait finalement vu le jour, quinze minutes passé minuit. Ce petit bonhomme, mon fils, avait changé ma vie simplement en poussant son premier cri. Dès que je l’avais vu, j’avais compris que malgré les circonstances de sa conception, jamais je ne pourrais regretter ma décision de l’avoir gardé. Puis, bien que j’étais plus que fatiguée de l’accouchement, j’avais passé autant de temps que possible éveillée, histoire de faire connaissance avec mon enfant, lui donner son premier boire, regarder l’infirmière changer sa première couche en m’expliquant comment faire pour le coup, parce que je lui avais confié très rapidement que je ne m’y connaissais pas. Franchement, cette femme avait été une perle. Elle avait été présente pour moi tout au long de la naissance de Shiloh tandis que je n’avais personne d’autre. Je ne blâmais pas qui que ce soit pour cette situation malencontreuse ; tout d’abord, je n’aurais pas voulu grand-monde, sauf peut-être ma mère, qui ne pouvait pas vraiment laisser mon père bien longtemps, je le concevais. De plus, ce n’était pas comme si j’étais coincée sans personne à qui annoncer la nouvelle, sans personne qui viendrait me visiter à la maternité. Enfin, pour avoir des visites, il fallait bien que je prévienne les gens que je voudrais voir. Je profitai du fait que Shiloh partit au bout d’un moment pour aller faire quelques examens pour prendre mon téléphone, envoyer d’abord un message à ma mère, puis à ma sœur, même si je savais que cette dernière n’allait certainement pas s’y intéresser, compte tenu que j’avais pas, ou trop peu de nouvelles d’elle depuis cinq ans maintenant. Ensuite, je ne pus passer à côté de l’idée de l’annoncer à Brady, puis au bout du compte, je ne résistai pas à la tentation d’envoyer aussi un petit mot à Caelyn, celle que je considérais comme ma sœur depuis longtemps, pour la tenir au courant de la nouvelle. Suite à cela, j’avais reposé mon téléphone, passé encore un peu de temps avec Shiloh, le temps qu’il s’endorme, et je fis de même, histoire de récupérer tant bien que mal de la journée précédente.
Le lendemain matin, quand je me réveillai, je n’attendis toutefois pas pour regarder si j’avais eu des réponses. Ma mère et Brady m’avaient félicité, disant qu’ils allaient passer probablement en fin d’après-midi ou en soirée, dès qu’ils auraient un moment. Puis, après un petit moment, un autre message rentra, celui de Caelyn qui me disait être en route pour la maternité. Un sourire aux lèvres, je lui répondis que je l’attendais avec plaisir, sans toutefois espérer de réponse quelconque. Mon téléphone retourna à sa place d’origine, soit sur la table de nuit, puis j’accueillis Shiloh, emmené par une infirmière, pour que je lui donne son premier boire de la journée, ce que je m’adonnai à faire non sans difficulté, mais beaucoup moins que quelques heures auparavant, c’était sûr et certain. C’était à croire que je commençais à m’y faire et je n’allais certainement pas m’en plaindre. Puis, j’eus tout juste le temps de remonter mon haut et réinstaller mon fils contre moi que j’entendis frapper à la porte, voyant quelques secondes après mon amie entrer. Je l’accueillis donc avec un grand sourire, suivi d’un « Hey ! » suivi d’un petit rire quand elle dit que Shiloh était beau. Ce n’était pas moi qui allais la contredire sur ce point ; pour moi, cet enfant était le plus beau d’entre tous. Oui, j’avais été piquée par le cliché de la mère qui aime un peu trop son petit, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Après tout, ce bébé avait changé ma vie, m’avait permis de me reprendre en main, jamais je ne pourrais faire quoi que ce soit pour lui nuire, pas même dire qu’il était moche, surtout que ce n’était pas vrai. Ensuite, je reportai mon attention sur mon amie, prenant soin de la regarder dans les yeux pour lui dire : « C’est gentil de ta part d’être venue, vraiment… Comment tu vas ? » afin de m’assurer qu’elle lise sur mes lèvres. Connaissant sa condition, j’avais appris à m’y habituer au fil du temps, si bien que c’était limite devenu naturel pour moi. Pour sûr, j’allais m’assurer que Shiloh apprenne à faire la même chose, même si j’avais encore beaucoup de temps pour le lui apprendre, évidemment.
Comment dire que pour le coup, je ne m’imaginais pas autre part aujourd’hui qu’à rendre visite à mon amie qui était dans le fond comme une sœur pour moi. Capri était comme une sœur pour moi, des souvenirs d’enfance avec elle j’en avais peut être plus qu’avec ma propre mère. Oui, autant dire que c’était assez étrange, mais c’était la vie et surtout on n’y pouvait rien pour le coup, la vie était ainsi. Je savais que moi l’idée d’avoir un enfant avait jonché ma vie assez longtemps surtout avec Yaël, mais autant dire que c’était comme une peine perdue. On ne pouvait pas faire grand-chose pour le coup, je savais que Yaël m’avait abandonné pour mon incapacité à entendre alors autant dire que pour ce qui est du fait d’avoir une vie maritale ou encore un enfant cela serait compliqué. J’avais toujours aimé que cet homme et celui-ci avait décidé de se débarrasser de moi comme une saleté incrustée à sa vie. Adieu. Tous mes rêves devaient s’effacer, car ces derniers étaient jonchés de son prénom alors autant dire que je n’avais pas le choix que de faire ainsi, je ne pouvais pas tout bonnement effacer son prénom et le remplacer ainsi. Non, car les rêves à deux se construisent à deux et non seule laissant l’autre prendre place et suivre le mouvement sans avoir un mot à dire sur ce point-là. Je tentais de ne pas y penser ni à ma mère, mais c’était toujours plus facile à essayer qu’à faire pour le coup. Je pinçais un peu ma lèvre, alors que je regardais les personnes autour de moi sur cette rue, tenant assez fermement le sachet que je venais de me procurer dans cette petite boutique. J’avais hâte de voir Capri et de rencontrer pour une première fois Shiloh. Je savais que ce petit serait la personne la plus importante à présent pour Capri, je le savais comment ? Sans doute en voyant toutes ces personnes emmenant leurs enfants entendant ou non à l’école, je savais ce que ça pouvait être d’être parent, mais je ne l’avais jamais ressenti, car j’étais nullement une maman, je n’avais même pas eu une grossesse quelconque, je n’avais eu qu’un rêve qui n’était qu’en réalité un cauchemar. Je continuais de m’en plaindre, mais peut être que c’était ce qui allait me faire grandir ? Après tout, c’était sa la vie non ? Alors, une fois à l’hôpital, je voulais oublier le reste, juste pensé à cette vie de famille qui allait se décliner pour Capri et Shiloh. Je ne m’attendais peut être pas à tomber sur un os, une infirmière pas très maligne, mais bon, je ne voulais pas me braquer, pourquoi je ferais cette erreur ? Pourquoi j’oserais faire cela ? On s’en fichait après tout de tout cela ? Je ne voulais pas que le fait d’être sourde me bloque, mais bon, elle avait été un peu chiante cette infirmière. Mais, elle avait finalement comprit que lire sur des lèvres sans les voir c’étaient style impossible. Alors, j’avais à présent la chambre de mon amie, que je me dépêchais à la hâte de retrouver, avec l’unique intention de contempler son petit bout de chou. Je venais de rentrer et la première chose que je fis ? Admirer la beauté du petit garçon. Je venais embrasser par la suite la joue de Capri, la laissant alors s’exprimer pour me concentrer sur ses lèvres tout en signant par la suite mes propres paroles. « Je vais bien, mais toi, comment tu vas ? » après tout, elle avait vécu cet accouchement seule, enfin elle était accompagnée par du personnel médical, mais ce n’était pas toujours la même chose, certaines personnes n’étaient pas doué pour faire un grand pas vers d’autre et se confier. « Raconte-moi tout, je veux tout savoir ! » Je déposais le sac sur elle pour qu’elle y regarde, le petit ne pouvant pas encore le faire ,alors autant dire que pour le moment c’était la maman qui avait toute les surprises de ces cadeaux venues égayer la vie de ces deux-là. Je lui demandais si je pouvais le prendre, j’en mourrais d’envie, même si cela dans le fond aller me faire souffrir, car je n’allais pas avoir d’enfant dans ma tête cela était impossible.
LUCKYRED
Capri S. Hawthorne
Fairfax
Date d'inscription : 06/10/2015 Messages : 106 Points : 20 Avatar : Emilie de Ravin Autres comptes : Pas encore shyzo Pseudo/prénom : Mayiie/Marilyne Crédits : (c) Shiya & Tumblr
Posté le Sam 28 Nov 2015 - 2:34
Un sourire apparut tout naturellement sur mes lèvres quand elle m’assura qu’elle allait bien. Je savais bien que dans la situation présente, l’attention serait forcément portée sur Shiloh et peut-être un peu sur moi-même, mais cela ne voulait pas dire que je ne tenais pas au bien-être de mon amie pour autant, alors lui demander comment elle allait était la moindre des choses à mon avis. Et puis, je devais admettre que si jamais la conversation venait juste à tourner autour de ma personne trop longtemps, je m’en montrerais limite inconfortable, bien que pour le coup, ce n’était pas le cas. De plus, ce qu’elle me demanda était on ne peut plus normal, et je ne me gênai pas pour lui répondre : « Ça va… » sans toutefois m’étaler pendant des heures sur la question. Non seulement, je n’en voyais pas la nécessité mais de plus, je ne saurais même pas décrire exactement ce que je ressentais, pour être tout à fait honnête. Bien sûr, je me sentais euphorique, emportée sur une planète où il n’y avait que des nuages roses - et bleus parce que Shiloh était un petit garçon - et des licornes qui jouaient partout, mais physiquement, j’étais complètement éreintée. L’accouchement avait été long, riche en émotions, faisant en sorte que j’étais épuisée, sans parler du fait qu’en bas, c’était fort probablement le carnage. Quoiqu’il en soit, je gardai le tout pour moi-même, puisqu’il me faudrait démêler tout ça avant de le raconter à qui que ce soit. Combien de temps il me faudrait ? Je ne savais pas trop, mais je me rendis compte rapidement que je devrais en prendre moins que je ne le voulais vraiment, puisque Caelyn me prit de court en me demandant de tout lui raconter. Dans un premier temps, je ne sus que lui lâcher un : « Euh… » en cherchant ce que je pourrais lui dire. Ça toutefois, ce fut avant que je voie le sac cadeau qu’elle avait apporté. Maintenant, il était bien difficile à rater, puisqu’il était limite sur moi, à croire que mon amie de toujours ne voulait pas que je le rate. Cette idée m’arracha un petit rire, puis je finis par dire : « Awn, c’est trop chou ! », en venant ensuite à la constatation que si je voulais l’ouvrir, ou limite le retirer de sur moi, il faudrait que j’aie les mains libres, ce qui n’était pas le cas, compte tenu que Shiloh était calé dans mes bras. Rapidement, une solution me vint à l’esprit, solution peu conventionnelle, selon ce que j’avais cru comprendre; bien souvent, les nouvelles mères voulaient garder leur bébé dans leurs bras constamment, peu importe les visiteurs. Cependant, puisque j’étais seule, et que franchement, je ne voyais pas pourquoi je ne ferais pas ce plaisir aux gens qui avaient la bonté de venir me voir, je ne vis aucune objection à proposer à Caelyn de le prendre, surtout que celui-ci dormait à présent à poings fermés. Cependant, avant que je formule ma demande, elle me le demanda directement, m’arrachant un nouveau rire avant que j’affirme : « J’allais justement te le proposer, approche par ici que je te le donne. » parce que pour ma part, je pouvais pas vraiment me lever, non seulement parce que je n’étais pas encore totalement remise, mais de plus, je craignais tellement de blesser ce petit bout que j’osais à peine bouger quand je le tenais dans mes bras. Puis, délicatement, je le déposai dans le creux des bras de mon amie, lui faisant confiance pour le tenir correctement, voire plus qu’à moi-même, pour être honnête. Je me reculai ensuite, pour avoir un portrait complet de la situation, regardant d’un air attendri mon amie ainsi que mon fils, ce qui eut pour effet de me faire oublier pendant un instant le cadeau, la question précédente – parce que de toute façon je pourrais très bien y répondre plus tard – pour affirmer à la place : « On dirait bien qu’il aime sa tata Caelyn, c’est bien… » en considérant mon amie avec un air brillant, attendant de voir comment elle réagirait au fait de prendre Shiloh dans ses bras pour la première fois.
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Capri | J'avais hâte de rencontrer ce petit bout !
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