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Scarlett Montrose
Washington
Scarlett Montrose

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Posté le Dim 20 Sep 2015 - 20:39
angry dinner.

   
Alice lança un coup d'oeil à son téléphone lorsqu'il émit un bip sonore qui rompit le silence de son bureau. Elle attrapa son iphone et ouvrit le SMS de son mari. Futur ex mari, se répéta-t-elle silencieusement comme à chaque fois qu'elle pensait au brun. Elle allait être une femme divorcée, il fallait qu'elle s'habitue. Pourtant, en lisant le SMS de Eames, un sourire se dessina sur son visage. Il lui proposait de dîner tous les deux à la maison, à 20h. Presque un miracle puisque depuis qu'ils avaient décidé de divorcer, ils avaient évité de se retrouver tous les deux. A vrai dire, pour Eames, c'était déjà une habitude de ne rentrer qu'à la tombée de la nuit, voire en pleine nuit à la maison, se réfugiant au boulot sans arrêt, préférant fuir la solitude de leur foyer. Qui n'en était plus vraiment un d'ailleurs. Elle souffla et répondit rapidement que c'était avec plaisir et qu'elle s'occuperait de tout. Elle avait la chance d'avoir des horaires bien plus souples que son mari et bien moins de responsabilités que lui, elle pouvait donc s'occuper de tout sans souci. Elle posa son téléphone et se remit au travail, le coeur bizarrement en joie. Savoir que Eames allait faire l'effort pour une fois de partager le dîner avec elle lui faisait plaisir. Ce n'était pas arrivé depuis tellement longtemps. Elle ne put résister à l'envie de se connecter à un site de cuisine histoire de piocher quelques recettes pour être sûre de savoir quoi préparer. Eames n'était pas trop difficile donc ça allait, mais tout de même. Elle avait toujours réussi à lui faire plaisir au début de leur relation lorsqu'elle cuisinait, et elle connaissait par coeur ses plats favoris.

La journée passa à une vitesse folle et à 17h, elle passa la tête dans le bureau d'Arthur. " Je pars un peu plus tôt aujourd'hui Arthur, mais je viendrais à 8h demain. Comme ça, je t'aiderai à préparer l'audience." Son boss releva la tête et hocha la tête, un sourire sur les lèvres. " Ca marche, à demain Alice." Elle lui fit un dernier petit signe de la main et elle quitta le cabinet, sac à la main. Elle ne mit pas longtemps à faire quelques courses et à même pas 18h30, elle était chez eux. Elle déposa tous les sacs sur la table, elle allait préparer des lasagnes faites maison. Mais avant, elle prit rapidement une douche et enfila un slim noir avec un petit top rouge qui mettait son teint en valeur. Elle se remaquilla légèrement, se sentant presque stupide de se préparer comme pour un rendez-vous alors qu'ils étaient sur le point de se séparer. Mais après tout, ce petit dîner pouvait être sympa malgré tout. Elle retourna à la cuisine et s'occupa de la préparation des lasagnes qu'elle maîtrisait parfaitement, lançant un coup d'oeil à l'horloge. 20h05, il ne restait plus que 5 minutes de cuisson et la table était mise. Elle avait même sorti une bonne bouteille de vin rouge pour accompagner les lasagnes. Eames n'allait plus tarder... Du moins, elle l'espérait. Il avait insisté sur le fait qu'il serait à l'heure pour une fois. Elle n'avait plus qu'à attendre. Elle arrêta le four, laissa les lasagnes finir leur cuisson et alla se poser dans le sofa, devant une émission stupide. Elle jetait de temps en temps des coups d'oeil à son téléphone, échangeant quelques SMS avec une copine et son frère. Mais les minutes passaient, lentement mais sûrement, et bientôt, 21h sonna. Et toujours pas de Eames. Elle soupira, éteignit la télé, et se releva, attachant ses cheveux qu'elle avait soigneusement coiffés en une queue de cheval désordonnée. Après tout, elle n'était même pas sûre qu'il rentrerait, et elle ne se sentait pas de lui envoyer un SMS ou de l'appeler. Avant, elle l'aurait fait. Mais aujourd'hui, le pouvait-elle vraiment ? Après tout, ils étaient en instance de divorce.
   
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Posté le Lun 21 Sep 2015 - 1:43
Angry Dinner.

Dix-huit heures. Plus tôt dans la journée j’avais écrit un sms à Alice, ma femme, ou plutôt future ex-femme, si ça devait en arriver jusqu’à là. Cela faisait maintenant six mois qu’elle avait demandé le divorce et je n’arrivais toujours pas à m’y faire que c’était fini entre nous. Pourtant, pour ma part, j’avais toujours des sentiments pour elle, mais je pouvais très bien la comprendre. Ces derniers mois, années, je n’avais pas vraiment été très présent pour elle, préférant me réfugier au travail plutôt que rester à la maison avec elle. Je n’avais pas pris le temps de regarder ce qui se trouvait devant moi. J’avais préféré m’apitoyer sur mon sort plutôt que de voir qu’elle n’allait pas bien, qu’elle avait besoin de moi. Comme on dit, ce n’est qu’une fois qu’on perd quelqu’un ou quelque chose qu’on se rend compte de l’importance qu’il avait dans notre vie. Je l’avais malheureusement remarqué trop tard. J’avais donc décidé de me rattraper. De réparer les erreurs, même si cela allait être dur, mais j’étais prêt à essayer. C’est pour cela que je lui avais écrit dans la matinée pour lui dire que, pour une fois, on pourrait manger ensemble ce soir. Comme au bon vieux temps. Et que je serais à l’heure. Je le lui avais promis. J’avais donc pris la décision de partir plus tôt que d’habitude de mon travail. De toute façon, c’était moi le chef et avec toutes les heures supplémentaires accumulées au fil des années, je pouvais me le permettre.

Sur le chemin du retour, m’étant pris à l’avance, je m’arrêtais vite fait chez un fleuriste, acheter un bouquet de fleur, que je le lui offrirais. Juste pour lui prouver ma bonne volonté que j’étais capable de changer et que j’allais le faire. Depuis quelques temps, six moins environ, je ne savais plus trop comment me compoter avec elle. Pour tout dire, je ne savais même pas comment elle réagirait si je lui offrirais des fleurs, mais voilà, je n’allais pas refuser pour si peu. Au pire des cas, ça fera un peu de déco dans la maison, ou je les prendrais au bureau, et si vraiment, au bout de quelques jours elles faneraient. Je me rendis de nouveau à ma voiture, zieutant rapidement sur l’écran de mon téléphone. Elle m’avait juste répondu que c’était d’accord, qu’elle allait préparer quelque chose. J’avais intérêt à être à l’heure. J’allais me faire tuer sinon, et me retrouver à la rue par la même occasion. J’enclenchais la première et je me faufilais dans la rue. Dans une demi-heure, si tout se passait bien, je serais à la maison.  

Dix-neuf heures trente. J’étais bloqué dans les bouchons. Putain. Il ne manquait plus que ça. Pour une fois que j’avais quelque chose de prévu, que je ne devais surtout pas loupé, et que j’étais parti deux heures plus tôt, me voilà coincé dans ces putains d’embouteillages. J’aurais dû prévoir que j’habitais à une demi-heure du travail et que beaucoup de gens finissaient à cette heure-ci. Je n’avais tout simplement plus l’habitude. La voiture à l’arrêt, je me permis de prendre mon téléphone dans les mains, pour, au moins, avertir Alice que je ne l’avais pas oubliée mais que, malheureusement, j’étais bloqué sur la route. La poisse. Comme si cela ne suffisait pas, je n’avais plus de batterie sur mon portable. Journée de merde. Je le jetai sur le siège passager, rageant de l’intérieur. Il ne manquait plus qu’une bombe explose devant nous là. vingt heures. J’étais toujours coincé. Impossible de bouger. Il y avait eu un accident un peu plus bas dans la rue. On ne pouvait plus rien faire, le temps que la dépanneuse débarque et qu’ils nettoient la route. J’arrivais enfin chez moi aux alentours des vingt-une heures. Les fleurs avaient déjà commencés à faner et je me préparais à en recevoir plein la gueule dès que je franchirais la porte. Dès que j’ouvris la porte, personne ne vint à ma rencontrer. Je laissais échapper un soupir de soulagement. La guerre n’était pas pour tout de suite. Une odeur familière attira mon attention. J’en avais presque envie de pleurer. J’avais reconnu des lasagnes au four, un de mes plats préférés. Elle s’était donné de la peine à les préparer, et moi, je foutais tout en l’air. J’allais rapidement à la cuisine. Personne non plus. Pour.la peine je sortis un vase et y met les fleurs avant de faire le tour de la maison. Je la trouvais finalement dans le salon. Je me débarrassais de ma veste, que je posai sur une chaise, avant de m’approcher, à pas de loup. « Ma ché … », je m’interrompis, me rendant compte de ma bêtise. « Alice ». Je me grattais la tête, mal à l’aise. En tant que commissaire je pouvais faire face aux pires situations, mais dès que je me retrouvais en face d’elle, je perdais tous mes moyens. « Je suis sincèrement désolé ». Je me mordillais la lèvre, avant de poursuivre. « Il y a eu un accident sur la route de retour. J’ai voulu t’avertir mais malheureusement je n’avais plus de batterie ». Je n’étais pas sûr qu’elle allait me croire. Il y avait trop d’éléments qui jouaient en ma faveur. C’était presque trop gros pour être vrai. « J’ai même ramené des fleurs », dis-je, baissant la tête, m’attendant à une attaque de sa part.
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Posté le Lun 21 Sep 2015 - 10:59
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La brune avait abandonné les lasagnes au four et s’était réfugié dans la salle de bains, organisant un ménage inattendu mais rigoureux de la petite pièce qu’elle avait entièrement redécorée il y a quelques mois pour s’occuper lors des week-end en solitaire qu’elle passait lorsque son mari préférait rester à son boulot. Une fois qu’elle eut terminé, elle jeta un coup d’œil à son portable. Il était déjà presque 21h et aucune nouvelle d’Eames. Elle souffla, presque furieuse, ou plutôt déçue d’avoir espéré malgré elle qu’il tienne sa promesse. Elle lança un coup d’œil à son reflet, s’étonnant presque de se voir encore pimpante malgré sa queue de cheval désordonnée et les minutes intensives de nettoyage. Elle quitta la salle de bains et s’installa sur leur lit qui était devenu le sien depuis qu’ils avaient parlé divorce. Du moins, depuis qu’elle lui avait annoncé qu’elle demandait le divorce. Elle resta immobile quelques instants jusqu’à que soudain le bruit de la porte se fit entendre. Eames rentrait enfin. Elle se releva et se dirigea, pieds nus, jusqu’au salon. « Ma ché … » Eames ne l’avait pas encore vue et elle se mordilla doucement la lèvre en se rendant compte qu’il allait utiliser ma chérie pour l’interpeller, comme avant. Mais bien vite, il s’interrompit et se reprit. « Alice » « Je suis là.» Elle ouvrit la lumière du salon et tomba presque nez à nez avec lui. Elle se contenta d’esquisser un simple sourire, froid, distant. « Je suis sincèrement désolé ». Alice haussa les épaules et esquissa un petit signe de la main comme pour le couper. Elle n’avait pas besoin qu’il se justifie, ou peut-être n’estimait-elle plus être en droit de réclamer des explications. Après tout, ils étaient en instance de divorce. Eames pouvait bien faire ce qu’il voulait. Pourtant, il continua, ignorant son geste. « Il y a eu un accident sur la route de retour. J’ai voulu t’avertir mais malheureusement je n’avais plus de batterie » Elle n’avait même pas essayé de l’appeler donc elle ne pouvait être certaine qu’il disait vrai. Et en même temps, elle se demandait pourquoi il mentirait. Se sentait-il coupable de n’avoir pas vu l’heure passer au travail ? Ou bien était-il vraiment tombé dans les bouchons ? Après tout, les accidents arrivaient tous les jours, surtout dans une ville comme ça où ça circulait sans arrêt. Elle souffla doucement et hocha la tête. « D’accord. Je … » Mais elle s’interrompit et secoua la tête en souriant. « C’est pas grave, ça arrive.» Elle ne savait même plus si elle devait le croire ou non, et ce petit détail lui rappela pourquoi elle avait demandé le divorce. Au fond, ils s’étaient éloignés et elle ne savait plus vraiment qui était son mari. Il avait passé tellement de temps loin d’elle alors qu’elle avait besoin de lui, qu’elle avait fini par s’éloigner de lui, préférant se protéger plutôt que de continuer d’attendre après lui un geste, un sourire, un je t’aime. « J’ai même ramené des fleurs » Elle remarqua enfin le bouquet qu’il tenait dans sa main et qu’il n’avait pas encore mis en évidence. « C’était pas la peine Eames.» Elle avait dit ça d’un ton froid, beaucoup plus sec qu’elle ne l’aurait voulu. Elle aurait voulu être capable de lui sourire et de le remercier, tout simplement, mais la déception qu’elle ressentait lui serrait le cœur. Elle s’imaginait qu’il pouvait même la voir, dessinée sur son visage pâle. Elle se mordilla doucement la lèvre et haussa les épaules. « Mais, merci.» tenta-t-elle de rajouter d’une voix plus douce. « J’ai préparé des lasagnes, tu as faim ou … ? » Elle allait lui demander s’il avait déjà dîné car bien souvent il avalait un sandwich rapidement au boulot entre deux dossiers à boucler. Elle s’interrompit avant et se dirigea dans la cuisine. Elle, elle mourrait de faim, et elle avait même failli attaquer le plat sans lui. Pareil pour le vin. « Tu veux du vin ? » Elle attrapa la bouteille et la lui montra, tentant de se dessiner un sourire enthousiasme. Après tout, la soirée n’était peut-être pas encore morte. Même si elle fulminait intérieurement et qu’elle aurait presque eu envie de se coucher sans attendre pour lui faire payer son retard. Même si, selon lui, c’était involontaire de sa part.

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Posté le Mar 22 Sep 2015 - 2:36
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A peine arrivé chez moi, je me dirigeais automatiquement vers la cuisine, comme hypnotisé par l’odeur. Je voulais aller chercher un vase et y déposer les fleurs, me rendant soudainement compte que ce n’était peut-être pas vraiment une bonne idée de les lui offrir. Normalement, quand un homme offrait des fleurs à une femme, c’est que, il avait quelque chose à se reprocher. Ce qui était bien évidemment mon cas, depuis tous ces mois. Au départ, j’avais cru que c’était une bonne idée, mais maintenant, que j’étais là à la maison, avec les fleurs en main, je n’en étais pas si sûr. Sans m’en rendre compte, mes pas me guidèrent directement au salon, ayant toujours le bouquet en main. Je le cachais instinctivement dans mon dos, au même moment que je me retrouvais face à face avec Alice, qui venait de descendre les escaliers. Sur le moment, je ne savais pas trop comment réagir. En temps normal, je me serais rapprochée d’elle, lui déposer un doux baiser sur la joue ou les lèvres, la prenant dans mes bras. Mais maintenant c’était autre chose. Je me retrouvais planté là, comme si tout à coup j’avais de nouveau seize ans et que je ne savais pas du tout comment m’y prendre avec une fille. Plus débile que ça tu meurs. Je plantais mon regard dans ses splendides yeux bleus, qui m’avaient fait craquer à la premières secondes que je l’avais vue, et je souris timidement. Ou plutôt, j’esquissais un sourire.  

Sans aucune raison, je me m’y à me justifier, sans savoir si elle allait me croire ou non. J’étais presque certain que non, depuis le temps, elle devait me connaître. Alors que pour une fois, c’était la pure vérité. Mais plus je me justifiais, plus je me sentais bête. « D’accord. Je … » Rien que le fait d’avoir prononcé ces deux mots et au vu de sa tête, j’avais de suite remarqué qu’elle était déçue par mon comportement. Ce qui était tout à fait normal selon moi, et je ne savais pas comment y remédier. Encore une fois, c’était de ma faute. Pour une fois que j’avais tout fait correctement, que j’avais prévu de partir plus tôt, voilà qu’un couillon avait eu la bonne idée de provoquer un accident sur le chemin du retour, ce qui m’avait considérablement ralenti. Et qui plus est, mon téléphone était à plat. Fallait d’ailleurs que je le remette en charge. « C’est pas grave, ça arrive ». Je ne me sentais pas en état de me justifier plus que tant, mais si, c’était grave. En tout cas pour moi ça l’était, et vu l’intonation de sa voix, elle en pensait pas moins. Je fis un petit pas en avant, me rapprochant d’elle, gardant quand même quelques distances. « Si c’est grave Alice », ça me faisait toujours bizarre de l’appeler par son prénom, faudra que je m’y habitude, mais déjà que je n’arrivais pas à m’y faire au fait qu’on allait divorcer, ça n’allait pas être simple. « Je t’avais promis d’être là à l’heure, de passer une soirée ensemble, en tête à tête, comme au bon vieux temps …. Et voilà qu’encore une fois je merde ». Pour une fois que je voulais bien faire, c’était pour ma pomme. « Donc oui, je suis désolé … ». Je m’interrompis, me mordillant la lèvre. Je ne voulais pas trop en faire. Ça virerait presque au ridicule. Bon, vu comme la soirée était en train de tourner, j’étais bon pour retourner à mon bureau, ou m’enfermer dans ma chambre. Foutu pour être foutu. A un moment donné, elle remarqua les fleurs, que je tenais toujours derrière le dos alors que j’étais sûr de les avoir laissés à la cuisine. « C’était pas la peine Eames ». Sa remarque me frappa de plein fouet. On m’aurait poignardé ça ne m’aurait pas fait autant mal. J’haussais tout simplement les épaules, sans rien répondre. Je les mettrais à la poubelle à la première occasion. Malgré moi, je vis quand même la déception sur son visage. Quant à moi, j’essayais de rester le plus impassible du monde, comme si sa remarque ne m’avait pas affectée. « Mais merci ». J’hochais la tête. Il n’y avait rien à dire.

S’ensuivit un petit moment de silence. Normalement, ils ne me dérangeaient pas plus que tant. On se comprenait rien qu’on se regardant et nous n’avions pas besoin de se parler, mais là, j’aurais tout donné pour que le silence cesse. Elle se mit enfin à parler « J’ai préparé des lasagnes, tu as faim ou … ? ». Ce laps de temps m’avait paru être une éternité. J’hochais de nouveau la tête. « Oui, j’ai faim. Et en plus des lasagnes. Pour rien au monde je louperais ça », répondis-je. Un léger rire s’échappa de mes lèvres avant de me ressaisir. Je lui avais menti oui et non. Certes, j’avais faim, et surtout des lasagnes, je n’allais pas passer à côté, mais le fait de me retrouver là, devant elle, m’avait noué le ventre et je n’étais pas sûr que je puisse manger quelque chose. Je la suivis en direction de la cuisine, attrapant au passage un vase que je remplis d’eau avant d’y déposer les fleurs, que je posais ensuite sur une meuble pas loin de la table. Je me posais sur celui-ci, me tournant vers la jeune femme. « Volontiers pour une verre de vin », j’en aurais bien besoin après tout. Avant que j’oublie, je sortis un chargeur qui trainait par là et j’y branchais mon téléphone. Une des preuves que je ne mentais pas. Je m’approchais enfin d’elle, regardant dans le four, l’eau à la bouche malgré la situation. « Tu … tu n’aurais pas  dû .... Un simple repas m’aurait très bien suffit aussi ». Je ne voulais pas la blesser ni être méchant avec elle, mais quand je voyais tout ce qu’elle avait fait pour cette soirée comparé à ce que j’avais fait moi, ça me rendait très mal à l’aise. J'avais envie de partir me cacher, de honte. J'étais vraiment un boulet.
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Posté le Mer 23 Sep 2015 - 8:31
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Bien sûr qu’elle était déçue, et la brunette était bien trop entière pour pouvoir le dissimuler à son mari. De toute façon, il la connaissait par cœur. Ses sourires forcés, les intonations de sa voix, sa façon de cacher ses colères ou sa tristesse, il savait tout d’elle, et elle se doutait bien que même en lui disant que ce n’était pas grave, il lirait à travers les lignes. S’il y avait une bien une chose qui n’avait pas changé dans leur relation, c’était ça. Cette complicité entre eux, le fait de se comprendre en se regardant. Il n’y avait pas besoin de plus parfois, pas besoin de mots. « Si c’est grave Alice » Elle vit un pli de contrariété déformer le front du jeune homme tandis qu’il continuait : « Je t’avais promis d’être là à l’heure, de passer une soirée ensemble, en tête à tête, comme au bon vieux temps …. Et voilà qu’encore une fois je merde ». Elle posa sur lui son regard clair comme pour le sonder, il semblait vraiment sincère. Peut-être avait-il vraiment fait l’effort de quitter plus tôt ce soir pour être là ? Ou peut-être avait-il pensé qu’elle ne serait pas si contrariée par son retard ? Elle ne savait pas réellement quoi penser, et elle souffla en haussant les épaules. « Donc oui, je suis désolé … » Alice hocha doucement la tête et elle esquissa un mince sourire. « C’est pas grave Eames, les imprévus, ça arrive. De toute façon, il n’est pas si tard que ça, non ? » Autant essayer de sauver le reste de la soirée. Sinon, autant aller se coucher chacun de son côté. Elle vit alors les fleurs qu’Eames cachait derrière son dos et il surprit son regard, les lui tendant alors, un sourire presque contrit sur le visage. Une moue de surprise se peignit sur son visage, et elle lâcha spontanément que ce n’était pas la peine avant de le remercier d’une voix plus douce. Il hocha la tête et elle vit bien la déception s’emparer du jeune homme. Il avait pensé lui faire plaisir et sa réaction lui faisait de la peine. Elle s’approcha donc de lui et toucha distraitement une des fleurs, se dessinant un sourire enjoué sur le visage. « Elles sont très belles, tu as pris mes préférées. Merci beaucoup.» Elle était touchée de l’attention, et même si sa première réaction était plutôt froide, elle voulait tout de même lui montrer qu’elle appréciait l’attention et surtout qu’il se souvienne de ses fleurs préférées.

Elle changea ensuite de sujet et lui annonça qu’elle avait préparé des lasagnes histoire de couper le silence qui s’installait entre eux. Eames hocha la tête et il sourit : « Oui, j’ai faim. Et en plus des lasagnes. Pour rien au monde je louperais ça » Il lâcha un petit rire et Alice lui sourit, hochant la tête, ravie qu’il apprécie son choix de repas. En même temps, elle savait que les lasagnes étaient sans doute ce qu’il préférait au monde. Ils se dirigèrent d’un pas commun vers la cuisine, et elle laissa Eames s’occuper de disposer les fleurs dans un vase rempli d’eau qu’il déposa sur un meuble non loin de la table. Alice y jeta un œil et se retourna vers lui, sourire aux lèvres. « Ca donne une petite note colorée à l’appart, c’est sympa, non ? » Cela faisait combien de temps qu’il ne lui avait pas offert de fleurs, ne put-elle s’empêcher de penser ? Une éternité. Peut-être à la dernière saint-valentin, du moins pas celle-ci, mais l’autre. A moins que cela remonte à deux ans. Elle ne savait plus. Les moments heureux, ces dernières années, ils pouvaient les compter sur une main. Alice attrapa la bouteille de vin qu’elle avait choisi et la montra au jeune homme lui proposant un verre, ce à quoi il hocha la tête. « Volontiers pour une verre de vin » Elle hocha la tête et s’occupa d’ouvrir la bouteille. Elle avait toujours maîtrisé le geste et elle servit deux verres tandis qu’elle observait le brun brancher son téléphone. Apparemment, il ne mentait pas sur sa batterie déchargée, mais elle regrettait maintenant de ne pas l’avoir appelé pour vérifier d’elle-même. En même temps, elle n’avait pas à lui reprocher un mensonge de plus. Eames s’approcha du four et sourit en se retournant vers elle. « Tu … tu n’aurais pas dû .... Un simple repas m’aurait très bien suffit aussi » Il semblait gêné et il baissa un instant la tête. Alice haussa les épaules et attrapa son verre de vin en buvant une petite gorgée. Elle se demandait comment prendre cette phrase. Peut-être en avait-elle fait ? Peut-être donnait-elle l’impression d’être en attente, alors qu’il voulait simplement évoquer les formalités du divorce ? La brunette avait toujours eu une tendance à la parano, et son cerveau commençait à s’emballer. Elle se mordit doucement la langue pour ne rien dire, et elle se contenta de hausser les épaules, buvant une autre gorgée de vin. « T’en fais pas, c’est rapide à faire, tu sais. Rien de bien compliqué. Puis … J’avais très envie de lasagnes.» Autant essayer de cacher qu’elle avait fait ça pour lui, pour lui faire plaisir. « Le vin est très bon. Tu as gouté ? » Changer de discussion lui paraissait la chose la plus simple à faire. Elle posa son verre sur la table déjà mise et elle attrapa ses gants de cuisson. « Elles risquent d’être un peu trop … cuites. Elles sont restées plus longtemps que prévu au four.» Elle n’avait pu empêcher sa voix d’emprunter une intonation teintée de reproche, involontairement. Elle sortit le plat du four et le posa sur la table. Elle se demandait comment cette soirée allait se passer. Elle se sentait maintenant presque mal à l’aise de tous les efforts déployés, presque ridicule d’avoir tenté de recréer une intimité, une complicité là où il n’y avait plus lieu d’être. « On va pouvoir se mettre à table.» Elle invita Eames à prendre place à table d’un signe de main, sourire force aux lèvres.

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