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Ah le marché de Noël. Noël et ses décorations, ses cadeaux,… Cette fête la faisait rêver depuis qu’elle était toute petite. Les cadeaux sous le sapin, attendre l’arrivée du Père Noël et s’endormir dans les bras de sa mère sans le voir. Cela avait rythmé son enfance. Bien qu’à présent, elle ne croyait plus au Père Noël, Susan aimait toujours autant cette ambiance magique, cette ambiance féérique. Il était donc normal de la retrouver en ce jour sur le marché de Noël. Elle n’avait pas besoin d’acheter des choses en particulier, sa maison étant déjà assez bien décorée pour les festivités. Non, elle ne faisait que se promener dans les allées, regardant les stands en s’obligeant à ne pas craquer. Pourtant, elle finit par craquer. Sur la patinoire. Tellement belle, tellement aussi géniale que celle de New-York au Rockfeller Center. Impossible de ne pas faire sans y mettre les pieds. Susan s’y rendit donc. Les patins loués, elle finit très vite sur la glace. Ce fut après avoir fait deux pas qu’elle pensa enfin à une chose très importante. Elle n’avait jamais point patiné de sa vie. Petite, ses parents ne l’avaient jamais emmenée dans une patinoire, ne sachant pas eux non plus pratiquer ce loisir. La blondinette se retrouva donc bien vite les fesses sur la glace. Et ce, de nombreuses fois. Au final, elle en rigolait. Elle s’amusait c’était le principal. Au bout de deux minutes, elle commença à crier victoire : elle ne tombait plus. Cependant, sans qu’elle n’ait le temps de réagir, une jeune femme vint la bousculer, lui rentrer dedans plus précisément. Et elles tombèrent toutes les deux. Susan se dit qu’elle semble avoir trouvé une compagne de patin débutante. Elle allait lui proposer de s’entraider quand un jingle retentit dans la patinoire. Susan resta sur place, un peu perdue. Très vite, elle se retrouva seule au milieu de la piste avec l’autre demoiselle. Cela ne lui disait rien qui vaille. Deux personnes arrivèrent et se plantèrent devant elles, l’air menaçant. Qu’avaient-elles fait de mal ? Ce n’était point interdit de tomber pensa Susan. La jeune Bramwell réalisa quelques secondes plus tard ce qu’il se passait en entendant la voix parler dans les hauts parleurs. Une battle. Sur de la glace. Une chose dont elle n’était pas au courant et qui ne lui plaisait absolument pas. « Mais je suis pas douée en danse, en patin,… » commença-t-elle en regardant autour d’elle. Aucune échappatoire possible. Elle était bloquée. « Vous vous y connaissez un peu en danse ? » demanda-t-elle à la jeune femme d’un ton paniqué.  

Susan s’en donnait à cœur joie. C’était ce qu’elle aimait : faire la folle, faire des blagues. Ca faisait partie de son quotidien, de sa vie. Depuis toute petite, elle était une bonne vivante. Après, il était évident qu’elle n’aurait jamais pu faire ce genre de choses à ses parents ou à son frère. Ils n’avaient point le même esprit « ouvert » sur les conneries qu’elle pouvait faire. Avec Julian, Susan avait trouvé son double, celui qui était toujours prêt pour commettre des bêtises. Souvent, ça leur venait comme ça, sur un coup de tête. L’humour, ils connaissaient parfaitement, ils savaient le manier. Ce matin, sous l’air de Libérée délivrée, Susan aspergeait ses deux amies encore endormies de crème chantilly. Enfin endormies… Elles se réveillèrent très vite. La première à réagir fut Ornella. « Vous allez le regretteeeeeeer ! » Héhé. Susan entreprit de sortir de la pièce mais Ornella fut plus rapide. Très vite, la blondinette se retrouva également couverte de chantilly. « Gaaaaaaaaaby, lève-toi grosse locque ! Faut que tu m’aiiiiideeees ! » Susan savait que si Gaby s’y mettait aussi, elle n’aurait plus aucune chance de sortir d’ici. Tant pis. Elle se battrait jusqu’au bout, c’était ça qui était marrant. « Vas-y, je la tiens. » Susan essaye de se défaire de l’étreinte de Gaby, en vain. Les trois demoiselles se retrouvèrent donc toutes blanches. « Nannnnn, au secours !!!!!!!!! » cria Susan tout en rigolant car elle ne pouvait s’en empêcher. Elle trouvait la situation des plus marrantes. C’était un souvenir de plus à ajouter dans sa mémoire. « Je suis certaine qu’on ressemble  à trois jolis bonhommes de neige. Olaf va avoir l’embarra du choix… »

Elle y était enfin. Oui, Susan était à Los Angeles, dans une superbe villa en compagnie de sa chère bande de potes. A la base, cette idée de partir quelques jours en vacances venait de Julian et d’elle. Ils en avaient discuté avec les autres membres de la bande et, au final, ils avaient convenu qu’ils partiraient au bord de la mer à Los Angeles. Susan s’était occupée de trouver une villa et, bien entendu, de par son métier, elle n’avait eu aucune difficulté. Ils avaient tous pris l’avion, direction la Californie. Ah quelle merveilleuse destination. Le voyage avait été à la hauteur de leur amitié. Des fous rires, des selfies et photos en tout genre accompagnées de grimaces bien entendu. Un vrai petit bonheur qui avait continué jusqu’à l’arrivée dans la demeure. Les jeux s’étaient enchainés et les bouteilles également. Et ce matin, cela n’allait pas changer, loin de là. Il y a quelques jours, Susan avait eu une petite discussion avec ce cher Julian et ils avaient décidé d’organiser un petit quelque chose pour le premier réveil dans la villa. Un réveil inoubliable. Elle fut la première à arriver dans la salle de bain. Elle avait réussi à quitter la chambre des filles sans en réveiller une seule. Quelle chance. Elle s’installa sur le rebord de la baignoire et attendit. Pour patienter, elle commença à chantonner. Du Imagine Dragons bien entendu.  Elle allait arriver au refrain quand elle entendit un léger bruit venant du couloir. Julian. Et, effectivement, quelques secondes plus tard, Julian ouvrit la porte de la salle de bain. La blondinette, elle, afficha directement un grand sourire. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. « Toujours prête pour les bêtises voyons ! Tu le sais bien. » Elle lui fit un clin d’œil et ils se tapèrent la main. D’abord, ils prirent deux bombes de mousse à raser. Ensuite, direction la cuisine. En veillant à faire le moins de bruit possible. Là, ils ajoutèrent deux bombes de crème chantilly achetées avant le départ. Oui, oui, tout était prévu. Julian se rendit alors dans la chambre des mecs et Susan celle des filles. Une fois à l’intérieur de la chambre, elle appuya sur le bouton de son Iphone et une mélodie très connue issue de la Reine des Neiges se fit entendre.  « Libérééééeeeeeeeeeeee, délivréééééééeeeeeee… » commença-t-elle à chanter tout en actionnant les bombes qu’elle avait en main. Elle se mit à avancer dans la pièce, n’ayant aucun scrupule à mettre de la mousse un peu partout. Après tout, c’était ça qui était marrant non ? « Debout les marmottes !!! Il neiiiiiigeeeeeeee !!! »